Installation solaire photovoltaïque : l’onduleur. Fonctions, rôles et types

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Au sein d’un système photovoltaïque complet, l’ensemble des panneaux solaires constituent le générateur d’énergie électrique. Une installation photovoltaïque ne peut toutefois fonctionner sans un autre élément clé : l’onduleur.
Cet article vous donne diverses explications et informations pour mieux comprendre son utilité et ses fonctionnalités selon le type utilisé.
Pourquoi s’agit d’un dispositif de protection ? Quelles sont les précautions pour son emplacement ? Nous répondrons à ces questions.

1. Fonctions de l'onduleur dans un système solaire photovoltaïque

Un module photovoltaïque, aussi appelé panneau photovoltaïque, est composé de cellules assemblées qui permettent de convertir une partie du rayonnement solaire en électricité grâce à l’effet photovoltaïque (environ 1/5e de l’énergie solaire est convertie). Les modules sont donc à la fois des capteurs et générateurs d’énergie puisqu’ils produisent de l’électricité à partir de l’énergie solaire captée et « absorbée ».
Les modules sont connectés entre eux pour former en une chaine (string), selon la configuration, le système photovoltaïque peut comporter une ou plusieurs chaînes.
En présence d’un rayonnement lumineux, les modules produisent un courant électrique continu, un onduleur est nécessaire pour convertir ce courant en courant alternatif.

Voir article : Fonctionnement d’un panneau photovoltaïque. Notions générales

✦ Les diverses fonctions de l’onduleur 

     Conversion

  L’onduleur a pour fonction de convertir le courant électrique continu généré par les modules photovoltaïques en courant alternatif identique à celui utilisé sur le réseau de distribution. Tous les appareils et équipements connectés au réseau sont conçus pour être alimentés en courant alternatif, sans conversion, la production solaire électrique est inutilisable et ne peut être injectée, la fonction de l’onduleur est par conséquent fondamentale.
L’onduleur synchronise le courant généré par les modules avec le courant du réseau de distribution pour délivrer un courant dont les valeurs de tension et fréquence sont équivalentes et conformes aux normes, soit une tension de 230 V, et une fréquence de 50 Hz (réseau basse tension en France). De manière simplifiée, l’onduleur analyse les caractéristiques du courant du réseau pour en faire une copie conforme 😉 (il reproduit le courant selon un modèle).
Les modules sont câblés et branchés en entrée de l’onduleur, le courant est alors en continu, le coutant en sortie est alternatif et parfaitement compatible au réseau électrique puisqu’il est « calqué et reproduit » selon les mêmes caractéristiques.
 Grâce à l’onduleur, l’électricité solaire peut ainsi être injectée sur le circuit du réseau domestique pour alimenter les appareils en fonctionnement (autoconsommation) ou être injectée sur le réseau public de distribution (vente totale ou du surplus).

     Maximisation de puissance 

L’onduleur analyse et optimise la puissance du générateur et donc la production électrique générée par les modules. L’onduleur régule les variables pour atteindre une maximisation de la puissance et une efficacité optimale de la production. C’est un aspect plus technique, nous avons tenté de clarifier au mieux les choses pour éviter tout court-circuit cérébral lors de ce plongeon dans l’univers de l’électricité 😜 …

Qu’il s’agisse d’une cellule, d’un module ou d’une chaîne de modules, tout générateur photovoltaïque présente un point de puissance maximale (MPP, Maximum Power Point) auquel il peut fournir la puissance électrique maximale.

L’énergie électrique générée par les cellules photovoltaïques dépend de tout un ensemble de conditions, les facteurs de rayonnement solaire et de température ont en outre une incidence directe sur la puissance (voir encadré).
La puissance P en watts délivrée par le générateur est le produit de l’intensité I et de la tension U (P = U x I), la puissance de sortie est donc variable selon l’intensité et la tension, elle est dite non linéaire.
A l’échelle d’un module, selon ses caractéristiques et selon un ensemble donné de conditions de fonctionnement, il existe un seul point de fonctionnement où les valeurs d’intensité du courant (I en ampères) et de la tension (U en volts) entraînent une puissance maximale.
A l’échelle d’une chaîne de modules, l’énergie délivrée sera variable d’un module à l’autre, notamment selon les conditions d’ensoleillement et de température. L’énergie produite dépend également de la configuration d’implantation et du nombre de modules. Pour une même chaîne, il est nécessaire de privilégier des modules aux caractéristiques similaires.
A l’échelle d’un champ photovoltaïque composé de plusieurs chaînes, l’énergie délivrée sera variable d’une chaîne à l’autre…

ℹ️  Infos : Incidence du rayonnement et de la température sur la puissance P en watts : 

 🔎   Puissance P = U x I 
U = tension en volts     I = intensité en ampères

Une augmentation du rayonnement induit une augmentation sensiblement proportionnelle de l’intensité du courant. La tension, elle, est peu sensible aux variations du niveau de rayonnement.
La puissance électrique P étant fonction de l’intensité I et de la tension U, la puissance augmente.

Une augmentation de la température induit une diminution de la tension. L’intensité du courant n’est que très peu impactée par la température. 
La puissance électrique P étant fonction de l’intensité I et de la tension U, la puissance diminue.

 Pour gérer la variabilité de puissance des modules selon le rayonnement solaire reçu et la température, un onduleur dispose d’un système de tracker de point de puissance maximale, communément appelé MPPT (Maximum Power Point Tracker). La grande majorité des onduleurs modernes bénéficie de cette technologie (disons que c’est devenu la norme pour les installations photovoltaïques 😉). La fonction de ce dispositif est de rechercher et suivre continuellement le point de puissance maximale (d’où tracker MPP), pour ajuster et réguler le couple tension/intensité afin de s’approcher de cette puissance idéale. Le MPPT se cale donc sur le point de puissance maximale pour délivrer la plus forte puissance et obtenir un fonctionnement optimal. L’objectif est simplement de maximiser l’énergie électrique produite.

     ✥ Sécurité

  L’onduleur constitue également un dispositif de sécurité lié à son fonctionnement de couplage/découplage géré par microprocesseur.

Le couplage :

Si la tension en entrée de l’onduleur atteint une valeur minimale, donc lorsque les modules fournissent une puissance suffisante grâce au rayonnement, l’onduleur démarre et se synchronise avec le réseau de distribution, il s’agit du couplage au réseau. Inversement lorsque la puissance fournie par les modules devient trop faible, et par conséquent lorsque la tension en entrée est insuffisante, l’onduleur s’arrête (rayonnement insuffisant, exposition trop altérée).
Oui, mais comment ? Voici une explication simplifiée… L’onduleur analyse les caractéristiques électriques du courant en circulation sur le réseau public de distribution, si les valeurs détectées, notamment en fréquence et tension, sont conformes aux normes (seuils minimum et maximum), alors l’onduleur « se connecte ». L’onduleur synchronise le courant qu’il fournit avec le courant du réseau selon des valeurs similaires en tension et fréquence, lorsque le courant est synchronisé le couplage est obtenu. Comme vous l’aurez compris, pour fournir un courant similaire, la tension, et donc la puissance de l’électricité générée par des modules solaires, doit quant à elle être suffisante…
En réalité, l’onduleur fournit une tension sensiblement supérieure au réseau, c’est l’électricité solaire issue des modules qui est alors injectée sur le réseau domestique et qui alimente les appareils électriques. L’électricité solaire se substitue donc au réseau grâce au dispositif de couplage. Si la production est inférieure à la consommation, elle est injectée sur le réseau de distribution.
Le courant continu en entrée de l’onduleur issu des modules photovoltaïques est converti en courant alternatif. Le courant alternatif en sortie étant « calqué » sur le courant du réseau de distribution selon les mêmes caractéristiques électriques, le courant ainsi injecté est parfaitement conforme aux normes électriques.
Le couplage ne peut être effectué s’il y a la moindre anomalie sur le réseau de distribution. En effet, toute défaillance entraîne des perturbations du courant, si les valeurs détectées ne correspondent pas aux normes imposées et dépassent les seuils minimums et maximums, alors l’onduleur ne permet pas la synchronisation, la production photovoltaïque est donc impossible.
L’onduleur au sein du système photovoltaïque est un des équipements qui assure la protection de l’ensemble de l’installation électrique, les appareils peuvent être alimentés en toute sécurité. L’onduleur comporte également divers dispositifs de contrôle pour garantir la sécurité et un courant adapté.

➠ Le découplage :

Tout comme l’onduleur se connecte et se couple au réseau lorsque les valeurs en tension et fréquence sont conformes aux normes (seuils minimums et maximums), il y a découplage lorsque la tension et la fréquence atteignent des valeurs trop basses ou trop élevées.
L’ensemble du mécanisme répond à des impératifs et normes de sécurité obligatoires pour protéger les biens et les personnes et préserver la sureté du réseau. L’onduleur doit en outre avoir la norme DIN VDE 0126-1-1 (VFR2019 depuis juin 2019) ou VDE-AR-N 4105.
Si les « informations électriques » détectées ne correspondent plus aux limites autorisées, l’onduleur se désolidarise du réseau (on dit aussi qu’il déclenche). Le dispositif de découplage stoppe instantanément la production et donc l’injection de l’énergie électrique photovoltaïque.
En l’absence de tension du réseau électrique (réseau hors tension), le découplage permet d’empêcher la production électrique solaire. L’injection étant stoppée, la sécurité et la sureté sont assurées quelle que soit la raison de la panne. Ce dispositif permet, en outre, de sécuriser toute intervention des techniciens sur le réseau.

Normes et conformité :

L’onduleur dispose donc d’une protection de découplage conforme aux exigences en matière de sécurité des biens et des personnes. Notons que d’autres dispositifs de protection sont également imposés, notamment les coffrets de protection (DC / AC).
Tout un ensemble de normes doivent être appliquées et respectées, le système photovoltaïque qui est, somme toute, une installation électrique doit être conforme aux prescriptions (normes AFNOR et anciennement UTE), notamment :

la norme NF C15-100 : règlementation s’appliquant aux installations électriques à Basse Tension
 le guide UTE C15-712-1 : Installations électriques à basse tension – Installations photovoltaïques sans stockage et raccordées au réseau public de distribution (complément à la norme NF C15-100)
le guide UTE C15-712-2 : Installations électriques à basse tension – Installations photovoltaïques autonomes non raccordées au réseau public de distribution avec stockage par batterie
la norme XP C15-712-3 : Installations photovoltaïques avec dispositif de stockage et raccordées à un réseau public de distribution

Pour toute installation photovoltaïque raccordée au réseau, une attestation de conformité électrique doit obligatoirement être validée et délivrée par le CONSUEL (Comité National pour la Sécurité des Usagers de l’Electricité).

➱ En résumé : l’onduleur est un dispositif essentiel et indispensable pour pouvoir utiliser l’électricité produite, le courant converti est alors exploitable par l’ensemble des appareils électriques branchés sur le réseau domestique. Sans cet élément clé, les modules solaires photovoltaïques restent inutiles. Les fonctions de régulation et de synchronisation de l’onduleur permettent d’obtenir une qualité d’énergie produite conforme aux spécifications et normes électriques, ce, malgré les variations perpétuelles de conditions et donc de productions.

 💡  Infos : Courant continu / courant alternatif. Fréquence. Intensité / Tension.

Le courant électrique correspond au déplacement d’électrons dans un matériau conducteur.
Un courant continu (DC pour direct current) est un le flux d’électrons unidirectionnel et constant. Les électrons se déplacent continuellement dans un même sens, de la borne –  à la borne +.
   Note : par convention on dit toutefois que le courant circule du + au – .
Un courant alternatif (AC pour alternative current) se définit par une circulation alternative des électrons, les électrons circulent alternativement dans un sens puis dans l’autre à intervalles réguliers dits « cycles ». Les électrons se déplacent selon un mouvement de va-et-vient régulier, il y a oscillation des électrons, on parle d’un courant sinusoïdal.
La fréquence désigne le nombre de fois par seconde où le cycle est répété. En France, la tension est de 230 V pour une fréquence de 50 hertz. Pour une fréquence de 50 Hz, il y a donc 50 cycles par seconde, les électrons effectuent 50 allers-retours par seconde.
L’intensité du courant correspond au débit des électrons qui circulent. L’intensité (I) est mesurée en ampères (A)
La tension est plus complexe à appréhender. Explication simplifiée :  un courant est généré si une force impose la mise en mouvement des électrons (les électrons sont « poussés » à se déplacer), la circulation des électrons apparait ainsi sous une tension électrique.  Selon la source d’alimentation cette tension peut être continue ou alternative. La tension (U) est mesurée en volts (V) entre deux points d’un circuit.

2. Onduleur et monitoring (suivi et surveillance)

L’onduleur est généralement associé à un système de monitoring, les données de production sont enregistrées et sont consultables, les données de consommation sont également très souvent indiquées. Ce dispositif de mesure permet donc un suivi et une surveillance de la production en temps réel ou sur une période de temps donnée.
Le monitoring est l’outil indispensable pour évaluer la qualité de fonctionnement du système.
S’il s’agit d’une installation en autoconsommation, le producteur peut facilement estimer son autonomie par rapport au réseau de distribution et bien entendu évaluer son autoconsommation (part d’énergie consommée sur la production photovoltaïque).
Le monitoring permet d’adapter la consommation en fonction de la production immédiate, pour une meilleure utilisation de l’énergie produite. L’utilisateur peut identifier le moment le plus favorable pour mettre un appareil électrique en fonctionnement (équipement ménager, équipement de bricolage…).
Le suivi permet de mieux connaître le fonctionnement du système photovoltaïque dans sa globalité au fil du temps, et de connaître l’impact des divers facteurs externes (météo, ombrage, salissure…).
Qu’il s’agisse d’une installation en autoconsommation ou en vente totale, grâce aux données sauvegardées, il est possible d’évaluer la quantité totale d’énergie produite et vendue et donc le montant des revenus.
Cette surveillance est également un outil de maintenance, elle offre la possibilité de vérifier le bon fonctionnement du système, et aide à détecter et diagnostiquer les éventuelles pannes.

Monitoring Enphase 

Les données de mesures consultables proviennent d’un boitier, il peut s’agir d’un dispositif connecté au compteur Linky ou d’un boitier relié à l’onduleur, certains onduleurs de chaîne disposent d’un boitier intégré. Lorsqu’il s’agit de micro-onduleurs, on parle souvent d’une passerelle de communication, celle dernière connecte chaque micro-onduleur du système au logiciel de monitoring et de surveillance. Les informations sont enregistrées et transmises via internet. Selon l’onduleur ou le boitier de communication, l’utilisateur peut accéder à l’ensemble des données et consulter les diverses analyses sur un smartphone ou une tablette en utilisant l’application adaptée, il peut également se rendre sur le portail web dédié depuis un ordinateur. Grâce aux données récoltées, tout un panel d’outils est disponible et est variable selon le fabricant et le modèle : suivi et visualisation de la production, diagrammes, graphiques, rapports, alertes, archives, données de stockage… S’il s’agit d’un onduleur de chaîne, certains fabricants prévoient un écran d’affichage directement sur le boitier de l’onduleur où diverses données sont également consultables.
Si un onduleur de chaîne est utilisé, la surveillance et le suivi concernent la production globale de l’installation solaire (sur l’ensemble des modules assemblés en chaîne(s)). S’il s’agit de micro-onduleurs, la surveillance et le suivi concernent chacun des modules photovoltaïques et l’ensemble de l’installation.

3. Les types d'onduleur : comprendre leurs spécificités et différences pour faire le bon choix

Selon les besoins et la configuration, le type d’onduleur peut différer : il peut s’agir d’un onduleur de chaîne, de micro- onduleurs ou dans le cas d’un système de stockage d’un onduleur hybride. A l’heure actuelle ce sont les types privilégiés et plus répandus pour les installations en résidentiel.

 L’onduleur de chaîne (ou onduleur string)

Une installation photovoltaïque peut être équipée d’un onduleur de chaîne. L’onduleur est alors relié à l’ensemble des modules, eux-mêmes branchés en série et associés en une ou plusieurs chaînes. Le terme anglais string désigne une chaîne de modules, d’où l’appellation onduleur stringUn seul et même onduleur gère donc l’ensemble des modules auxquels il est branché (et l’ensemble des chaînes si elles sont multiples).
Si vous souhaitez davantage d’informations, nous avons fait le point sur quelques aspects techniques…
Les marques les plus connues sont SMA, Fronius, Schneider, Kostal…

     ✥ Tracker MPP

Si le générateur est constitué de plusieurs chaînes de modules, il y a alors autant de points de puissance maximale (MPP). Si un tracker MPP (MPPT) est connecté à plusieurs chaînes, celui-ci cherche et détermine le point de puissance maximale sur l’ensemble de ces chaînes. Pour chaque MPPT, il est donc important de veiller à ce que les modules aient les mêmes caractéristiques et bénéficient de conditions d’exposition identiques en orientations, inclinaisons, et ensoleillement.
Les modules étant montés en série, si la production d’un seul module est moindre en raison d’un ombrage ou défectuosité alors tous les modules de la même chaîne se verront impactés, la production est alignée à la production la plus faible. La défaillance d’un seul module peut donc faire considérablement chuter la production de l’ensemble d’une même chaîne de module. En cas de masque d’ombre important constaté en raison de l’environnement, l’onduleur de chaîne n’est pas toujours adapté.

⤷ A savoir : cet impact sur la production globale est désormais toutefois à nuancer, les onduleurs de chaîne récents bénéficiant de technologies avancées dites de « gestion de l’ombrage » permettent de limiter les pertes liées à l’ombrage et les éventuelles défaillances. L’onduleur « décide » quel point de puissance maximale est à utiliser pour une production optimale et peut agir sur les diodes By-pass des panneaux pour « contourner » les zones impactées. Attention toutefois, il n’est absolument pas recommandé de placer des panneaux sur une zone connue pour être particulièrement ombragée, des panneaux temporairement impactés par un ombrage doivent en outre être dissociés des autres panneaux parfaitement exposés donc branchés sur une chaîne différente.
Certains onduleurs disposent de plusieurs trackers MPP indépendants permettant la recherche de points de puissance maximale distincts. Si des chaînes présentent des caractéristiques techniques et d’implantation très différentes, la gestion de ces chaines grâce à des trackers distincts permet d’optimiser les productions. Chaque MPPT permet d’exploiter la puissance maximale de chaque chaîne, ou ensemble de chaînes, en ajustant et en régulant le couple tension/intensité de manière indépendante pour atteindre un fonctionnement optimal.

Il est  indispensable d’opter pour un onduleur de chaîne avec plusieurs MPPT lorsque les chaînes de modules ont des productions très différentes.  L’emploi de trackers distincts est ainsi à privilégier si les modules sont installés sur des pans de toitures différents (est / ouest par exemple), s’ils ne bénéficient pas de la même inclinaison, ou si les modules ont des caractéristiques différentes selon les chaines. De même, comme évoqué précédemment, si une chaîne est impactée par un masque d’ombre, la gestion des chaînes avec des trackers MPP différents permet de limiter les pertes de rendement. Question ombrage, contrairement à ce qui est très souvent dit, les micro-onduleurs ne sont pas les seuls à permettent de limiter les pertes de production et performances ! Un onduleur de chaîne avec plusieurs MPPT distincts et pourvu d’un dispositif de gestion de l’ombrage peut-être très efficace. Mais, nous ne le répèterons jamais assez, l’ombrage doit être très modéré et temporaire !

💡  Info : nombre de trackers MPP*

Un onduleur monophasé peut avoir jusqu’à 2 MPPT.

Un onduleur triphasé peut avoir jusqu’à 4 MPPT indépendants.

* selon les données à ce jour

     ✥ Puissance et type de courant

La puissance de l’onduleur est à déterminer en fonction de la puissance du générateur photovoltaïque. Le choix de l’onduleur est un point fondamental, tout technicien doit veiller à ce que l’onduleur soit le plus efficace en performances et production considérant la puissance et les conditions d’exploitation de l’installation. Un dimensionnement de l’onduleur correct doit permettre une production sur une plage horaire la plus longue possible (démarrer le plus tôt possible et s’arrêter le plus tard possible), tout en ayant une production optimale sur l’ensemble de l’année.
Lorsque la puissance des modules est maximale et dépasse les capacités de l’onduleur, la production peut s’avérer plus ou moins bridée. Un sous-dimensionnement raisonné de l’onduleur par rapport à la puissance crête du générateur photovoltaïque peut ainsi être privilégié même si un phénomène de bridage (production limitée), dit écrêtage, peut se produire ponctuellement. Un installateur professionnel expérimenté saura trouver le bon compromis selon la configuration pour atteindre des performances optimales sur toute l’année.
L’onduleur utilisé doit être adapté à la configuration de l’installation électrique selon le nombre de phases, il peut être monophasé ou triphasé. Si l’installation électrique est en monophasé, la puissance maximale d’injection en sortie de l’onduleur, est limitée à 6 kVA (limite imposée par le gestionnaire du réseau Enedis).
Concernant l’onduleur, deux puissances sont notamment à prendre en considération, sa puissance en sortie mesurée en kVA (puissance maximale en kilovoltampères du courant alternatif), et la puissance du générateur photovoltaïque en kWc qui correspond à la puissance maximale en entrée de l’onduleur (courant continu). Si la limite de puissance à respecter en sortie est de 6 kVA, il est néanmoins possible d’installer un générateur d’une puissance supérieure à 6 kWc, la puissance choisie devra toutefois être conforme aux caractéristiques techniques de l’onduleur (puissance maximale supportée).
D’une manière générale, la puissance en sortie de l’onduleur peut être bridée pour correspondre à la puissance maximale souhaitée, dans ce cas la production est limitée et ne peut dépasser le seuil fixé.

     ✥ Informations diverses à savoir et à retenir :

Un onduleur de chaîne est très fiable et vraiment très performant, c’est d’ailleurs le type d’onduleur utilisé pour les installations de grande puissance.
Le coût d’un onduleur de chaîne varie selon sa technologie, la puissance, le nombre de MPPT, son type (monophasé ou triphasé) et bien entendu selon le fabricant.
La garantie d’un onduleur de chaîne est généralement comprise entre 5 et 10 ans. Un onduleur de qualité a toutefois souvent une durée de vie de 12 ans au moins. Cette garantie quelque peu limitée peut être un frein pour le particulier qui sait qu’il lui faudra changer d’onduleur sur la durée de fonctionnement de son système photovoltaïque. Il est néanmoins à noter que les coûts ont nettement baissé et cette tendance devrait continuer à se confirmer. La fiabilité des onduleurs de qualité premium et haut de gamme est par ailleurs avérée par leurs performances dans le temps et leur longévité.
Un onduleur de chaîne peut éventuellement permettre d’adapter par la suite un système de stockage, il y aura cependant certaines contraintes au niveau de l’équipement à envisager. Un onduleur hybride est désormais privilégié tant les avantages de leurs technologies sont réels (voir descriptif plus loin).
 Les technologies dans le domaine du photovoltaïque évoluent très vite, il existe maintenant des onduleurs de chaîne qui intègrent une fonction permettant de mieux gérer l’ombrage. Outre le tracker MPP intégré pour trouver le point de puissance maximale et optimiser constamment la production, l’ingénierie et l’algorithme intelligent utilisés peuvent aussi permettre de ne pas « tenir compte du panneau ombragé » dans les calculs. L’onduleur avec dispositif de gestion d’ombrage peut repérer la baisse de puissance provoquée par une ombre portée et agir sur les diodes by-pass des panneaux dont la fonction est de contourner le circuit qui serait impacté par un ombrage. La perte de production est ainsi limitée.

Le micro-onduleur

Le micro-onduleur est une version « miniature » de l’onduleur, les fonctions restent identiques, toutefois chaque module a dans cette configuration son propre micro-onduleur. Tout comme l’onduleur de chaîne, le micro-onduleur convertit le courant continu produit par les panneaux en courant alternatif. Le micro-onduleur est placé à l’arrière du panneau.
Chaque micro-onduleur dispose d’un tracker MPP pour optimiser la production de l’ensemble des cellules du panneau photovoltaïque. Il cherche le point de puissance maximale au sein des différentes séries de cellules qui composent le panneau.
Enphase est la marque la plus connue et la plus ancienne, les premières commercialisations datent de 2008. Leur fiabilité est très réputée. Leurs micro-onduleurs peuvent être utilisés avec du monophasé ou triphasé (le dispositif de découplage Q-relay associé doit toutefois être adapté au nombre de phases).
Les modules ne sont plus branchés en série, l’utilisation de micro-onduleurs implique la mise en parallèle du circuit.  Les modules restent parfaitement indépendants, si un module présente une défaillance ou si la production est moindre en raison d’un masque d’ombre, seule la production du module est altérée, la production générée par le reste l’installation n’est pas impactée. En résumé, si un module produit moins d’énergie que tous les autres modules, ces derniers continuent de fonctionner normalement et de manière optimale.
Dans le cas d’une installation photovoltaïque impactée par un masque d’ombre connu et non évitable, l’utilisation de micro-onduleurs est souvent privilégiée puisque chaque panneau reste indépendant et n’impacte en aucun cas la production sur le reste des panneaux composant l’installation.

     ✥ Choix du micro-onduleur selon la marque et le coût

Certains fabricants comme APSystems ou Hoymiles proposent des micro-onduleurs qui permettent d’être chacun connecté à deux panneaux. Cela peut même aller jusqu’à 4 panneaux pour un micro-onduleur (généralement pour du triphasé). Cela peut être une solution pour faire baisser le coût, mais attention, il y a un bémol ! Si un micro-onduleur tombe en panne et est associé à plusieurs panneaux (2 à 4), alors ce sont tous ces panneaux qui sont dans l’incapacité de produire. Permettre d’avoir des panneaux « indépendants » les uns des autres en capacité de production est un des atouts de l’utilisation des micro-onduleurs, lorsque ces derniers gèrent plusieurs panneaux, cet intérêt est moindre en cas de panne du micro-onduleur. Lorsqu’il y a un micro-onduleur pour un seul panneau, qu’il y ait une défaillance au niveau du panneau ou du micro-onduleur, tous les autres panneaux restent opérationnels et continuent de produire de manière optimale.
Un micro-onduleur gère la production de chacun des panneaux associés avec un MPPT dédié, il y a donc un MPPT différent pour chacun des panneaux constituant l’installation, c’est ce qui différencie cette technologie des onduleurs de chaîne. Chaque MPPT permet une optimisation indépendante.
Pour faire le choix entre les marques, il faut prendre en considération la durée de garantie proposée avec ou sans extension, la qualité, les technologies, les caractéristiques techniques et les puissances. Mais ce n’est pas tout ! En effet, il n’y a pas que le micro-onduleur qui importe, il est indispensable de tenir aussi compte des équipements et dispositifs qui leur sont associés, tel que le dispositif de découplage ou l’équipement de communication (aussi appelé passerelle de communication) et le logiciel ou l’application permettant le monitoring (certains sont mieux conçus, d’autres sont moins clairs en termes de lecture et/ou ne donnent pas autant d’informations, en outre ne ils ne donnent pas tous les données de consommation). En outre, rappelons que certains micro-onduleurs sont soit en monophasé, soit en triphasé, il n’y a pas de double compatibilité.

     ✥ Vous avez dit écrêtage ?

 Pas de panique, rien d’anormal ! Dans certaines circonstances et selon les caractéristiques des équipements (modules et micro-onduleurs), la production peut être quelque peu bridée. Mais pas forcément ! Si le micro-onduleur est bien choisi en fonction de la puissance maximale en sortie, cela peut-être évité ou nettement minimisé !
En effet, lorsque les conditions immédiates de production sont exceptionnelles et avoisinent les conditions standard de test des modules (STC), le pic de la courbe de production en milieu de journée peut présenter un plateau sur quelques heures. Ce plateau est caractéristique du phénomène d’écrêtage qui se produit si la puissance en sortie du micro-onduleur (en VA) est inférieure à la puissance de production instantanée.
Cette singularité est en réalité tout à fait logique et normale. Voici une petite explication… Si la puissance fournie par le panneau photovoltaïque est maximale et dépasse le seuil de capacité du micro-onduleur (et donc la puissance en sortie en VA indiquée sur la fiche technique), l’onduleur va agir sur la tension pour que les valeurs correspondent aux caractéristiques et paramétrages, on parle donc d’écrêtage. Ce phénomène ne se produit toutefois que ponctuellement et seulement sur quelques heures, et seulement si la puissance en sortie est trop faible considérant la puissance maximale réelle du panneau. Il faut trouver le « bon combo » pour une production optimale et éviter le phénomène d’écrêtage.
 Tout installateur sérieux connaît le principe de l’écrêtage, il doit veiller à choisir judicieusement le modèle de micro-onduleur en fonction de sa puissance maximale en entrée et en sortie (dite aussi puissance apparente) et la puissance du panneau photovoltaïque. Concrètement plus la puissance en sortie en VA (voltampères) du micro-onduleur s’approche de la puissance maximale potentielle du panneau photovoltaïque, moins le phénomène d’écrêtage se produira. Ne pas oublier toutefois que la puissance maximale en watt-crête d’un panneau photovoltaïque n’est que rarement atteinte (la puissance en Wc correspond à la puissance maximale atteinte en conditions de laboratoire dites STC). 

     ✥ Informations diverses à savoir et à retenir :

Les micro-onduleurs constituent une technologie parfaitement performante. Elle est souvent privilégiée en résidentiel pour son adaptabilité et sa praticité liée au suivi de la production module par module qui rassure le détenteur.
Une installation dotée de micro-onduleurs est généralement plus onéreuse qu’une installation avec un onduleur de chaîne. En résidentiel pour des petites installations de 3 kWc ou 6 kWc, voire 9 kWc, la différence de prix reste néanmoins très raisonnable.
Le courant délivré en sortie du micro-onduleur est en courant alternatif, le coffret de protection DC (courant continu) est donc inutile. C’est un coût en moins à prendre en considération si on compare au coût d’un onduleur de chaîne qui impose d’ajouter ce coffret DC.
L’utilisation de micro-onduleurs permet une grande modularité d’implantation, plusieurs pans peuvent ainsi être facilement exploités sans contrainte. La modularité concerne également l’évolution de l’installation, les modules étant tous indépendants grâce à chaque onduleur, il est possible d’augmenter le nombre de modules et, de facto, la puissance du générateur sans être limité, ce qui n’est pas aussi aisé avec un onduleur de chaîne dont la puissance a été adaptée à la puissance du générateur photovoltaïque.
La garantie d’un micro-onduleur est généralement comprise entre 20 et 25 ans, ce qui constitue un argument de force qui rassure les particuliers. Concernant les micro-onduleurs Enphase, la garantie à 25 ans n’est valable que s’ils sont connectés à Internet via un produit Envoy (passerelle de communication). Chez APsystems la garantie peut aller de 10 à 20 ans selon le modèle et l’extension, cette dernière est soumise à la connexion obligatoire à la passerelle de communication dédiée. Chez Hoymiles la garantie standard est de 12 ans, elle peut aller jusqu’à 25 ans avec extension.
Certes, il s’agit d’une technologie plus récente comparativement aux onduleurs de chaîne, il y a donc moins de recul. Même si aujourd’hui il est impossible de se fier à une expérimentation sur plus de 20 ou 30 ans, ce n’est pas non plus une technologie qui date seulement d’hier. Leur durée de vie est estimée à au moins 25 ans. Certes, cela ne peut être avéré puisque les premiers micro-onduleurs n’ont pas été installés il y a plus de 25 ans, néanmoins le peu de retours et leur grande fiabilité ont plutôt tendance à confirmer leur grande durabilité (d’autant plus pour la marque la plus ancienne). 
Une nouvelle génération de micro-onduleurs Enphase permet d’utiliser un système de stockage. D’abord commercialisés aux Etats Unis, ces produits commencent  à apparaître sur le marché européen. Notons que ces micro-onduleurs nécessitent un ensemble d’équipements dont le coût est à prendre en considération. Beaucoup pensent que ces micro-onduleurs à eux-seuls permettent de produire malgré une coupure de courant, c’est faux. Attention à bien vérifier que le dispositif est complet et comporte tous les équipements nécessaires et répondent aux attentes. 

L’onduleur hybride

L’onduleur hybride est un onduleur intelligent qui permet de gérer l’électricité produite de façon plus efficiente s’il y a un système de stockage avec batterie(s). Selon les paramétrages, l’onduleur hybride oriente l’énergie pour être consommée, stockée ou réinjectée.
Doté d’une intelligence artificielle aboutie, il est capable de déterminer à quel moment il est préférable d’utiliser l’électricité produite par le générateur photovoltaïque ou l’électricité fournie par le réseau de distribution. Concrètement, l’onduleur hybride stocke l’excédent d’énergie qui pourra être utilisé ultérieurement selon les besoins, distribue l’énergie nécessaire sur le réseau domestique à l’instant T et injecte le surplus éventuel sur le réseau de distribution pour être vendu.
Tout comme un onduleur de chaîne, l’onduleur hybride analyse, gère et optimise la production des modules photovoltaïques, il est toutefois aussi capable de gérer tout le système de production et de stockage. Tel un arbitre, il prend en compte l’énergie produite disponible, la consommation instantanée et l’état de charge des batteries.

Grâce à cette gestion optimale de l’énergie, l’autonomie énergétique est augmentée puisque la quantité d’électricité produite et autoconsommée est plus importante, l’autoconsommation est soit simultanée au moment de production ou bien différée. Plus la consommation de l’énergie photovoltaïque est grande et permet de moins dépendre du réseau de distribution, plus la facture énergétique est réduite.
Lorsque la production est supérieure à la consommation instantanée, l’onduleur hybride, grâce au système de stockage adapté, permet d’éviter de voir tout le surplus de production réinjecté sur le réseau. Pour les particuliers en activité et peu présents en journée, c’est la réponse idéale pour optimiser l’énergie produite en favorisant la consommation à un moment ultérieur.
L’énergie produite n’est pas systématiquement stockée dans les batteries en priorité, en effet, l’énergie reste disponible pour une autoconsommation instantanée, le surplus d’énergie non consommée est stocké, et une fois la ou les batteries pleines, l’excédent éventuel résultant est injecté sur le réseau de distribution.

💡  Exemple : La famille Watt et son système de stockage avec onduleur hybride

En fin d’après-midi d’hiver, la famille Watt est de retour à la maison, la consommation est de 1 kWh, mais le système photovoltaïque ne produit plus que 0,5 kWh. Sans dispositif de stockage, il faudrait soutirer 0,5 kWh au réseau de distribution… Or, la famille dispose ce soir-là de 3 kW grâce à son système de stockage, la consommation est ainsi couverte grâce à l’énergie stockée, l’électricité n’est pas soutirée au réseau.
Une heure plus tard, le système photovoltaïque ne produit plus, il reste 2,5 kW d’énergie stockée qui permettent de couvrir la consommation passée à 1,5 kWh.
La famille continue à consommer 1,5 kWh, une fois le dernier kW stocké consommé, il faut soutirer l’électricité au réseau de distribution, soit seulement 0,5 kW au bout d’une heure…
Grâce au stockage, l’énergie non consommée dans la journée n’a pas été injectée sur le réseau mais a été stockée pour être finalement autoconsommée lorsque la famille Watt en avait besoin.
Pendant 3 heures, 4 kWh ont été consommés, le système de stockage a permis d’éviter de soutirer 3,5 kW au réseau (0,5 kWh ont été produits et consommés simultanément). Sympa !

     Les 4 modes de fonctionnement de l’onduleur hybride :

 L’onduleur hybride peut fonctionner selon quatre modes, chaque mode est adapté à une configuration donnée. L’installateur choisit les paramètres qui conviennent. Selon l’onduleur, tous les modes ne sont pas disponibles.

Le mode Off Grid (hors réseau) :

Ce mode implique l’absence de raccordement au réseau public d’électricité (site isolé), l’onduleur est alors obligatoirement connecté à un système de batterie(s). L’onduleur fonctionnant hors réseau public, il peut se coupler à un groupe électrogène.
Dans ce type de configuration, le parc de batterie et le dimensionnement du générateur doivent être parfaitement adaptés aux besoins en énergie pour permettre une alimentation continue. Il s’agit d’un système 100 % autonome, avec le mode Off Grid, le système photovoltaïque associé au dispositif de stockage permet d’alimenter le bâtiment en électricité.

Le mode On Grid (connecté au réseau en réseau) :

Dans ce type d’utilisation, l’onduleur hybride est connecté au réseau de distribution, l’électricité photovoltaïque produite peut être auto-consommée ou réinjectée sur le réseau de distribution (vente du surplus).
Si la production est insuffisante et ne couvre pas tous les besoins en énergie, le réseau permet de fournir la quantité d’électricité nécessaire.

Le mode Hybride (aussi appelé Smart Grid, réseau intelligent) :

Ce mode combine les deux modes susmentionnés, il permet à la fois d’autoconsommer la production, de stocker l’énergie produite grâce à un système de stockage sur batterie(s), et de réinjecter sur le réseau l’excédent éventuel. En mode Hybride, l’onduleur joue son rôle d’arbitre : selon la consommation instantanée, il distribue l’énergie produite vers le réseau domestique pour être consommée, vers les batteries pour être stockée (si elles ne sont pas pleines), ou vers le réseau de distribution (énergie excédentaire). Si la production est insuffisante par rapport à l’électricité consommée, l’onduleur hybride permet d’utiliser l’énergie stockée, si toutefois celle-ci n’est plus disponible, l’énergie est soutirée du réseau public de distribution.
 Grâce à ce mode, l’onduleur hybride permet d’utiliser la production d’énergie autonome (approvisionnée par le générateur) tout comme l’énergie issue du réseau de distribution. L’énergie n’étant soutirée au réseau de distribution que lorsque la production photovoltaïque est insuffisante et lorsque le système de stockage est vide, l’autoconsommation est efficacement augmentée. La production photovoltaïque est ainsi optimisée en termes de consommation. L’onduleur intelligent est au service du producteur pour une gestion optimale de l’énergie !

Le mode Back-Up (alimentation sécurisée en cas de coupure réseau) :

 Ce mode permet de basculer en mode Off Grid (hors réseau) en cas de défaillance du réseau électrique.  En cas de coupure du réseau, ou microcoupures, la commutation est automatique, l’onduleur hybride permet de maintenir l’alimentation électrique grâce l’énergie produite par le générateur photovoltaïque ou l’énergie stockée disponible.
 En mode Back-Up, le parc de batteries est maintenu chargé (lorsque le réseau public de distribution d’électricité est fonctionnel), la décharge de l’énergie stockée est possible s’il y a défaillance du réseau électrique.

Certains onduleurs hybrides disposent d’un PV POINT, il s’agit d’une prise intégrée au boitier qui permet une alimentation en électricité de secours.
Un onduleur hybride est conçu pour intégrer un système de stockage, toutefois il est possible d’opter pour ce type d’onduleur en prévision de l’ajout de batteries. L’onduleur peut donc fonctionner sans gestion d’un parc de batteries.
Comme tous les onduleurs, le monitoring permet une surveillance de la production et des performances, ainsi que de la consommation. Si un système de stockage est intégré, le monitoring permet également de suivre les capacités du parc de batteries et les performances de stockage.
Si un producteur veut ajouter un système de stockage à une centrale photovoltaïque déjà existante sans onduleur hybride, il faudra envisager un équipement adapté ou bien remplacer l’onduleur initial par un onduleur hybride (coût supplémentaire en équipement, câblage (à modifier), et en main d’œuvre).
Compte tenu de la technologie avancée, le coût d’un onduleur hybride est encore élevé, il faut par ailleurs prévoir le système de stockage. C’est encore une solution onéreuse, mais les prix connaissent une baisse notable, et la tendance devrait se confirmer. Le coût dépend également de la puissance, du type (onduleur monophasé ou triphasé), du nombre de MPPT et des technologies intégrées.
Le choix d’un onduleur hybride est judicieux et justifié si le souhait du producteur est d’atteindre une plus grande autonomie énergétique (ou autonomie totale) avec un système de stockage, et une optimisation de l’énergie produite pour augmenter l’autoconsommation. L’onduleur hybride peut aussi être privilégié pour des raisons de confort et de sécurité puisqu’il permet de se prémunir des défaillances du réseau de distribution. Comme nous l’avons déjà évoqué en cas coupure du réseau, une centrale photovoltaïque « standard » raccordée au réseau ne permet pas le maintien de la production photovoltaïque.

 Quel que soit le type d’onduleur, c’est une pièce maitresse, l’onduleur de chaîne et le micro-onduleur ont chacun leurs avantages et inconvénients. L’onduleur hybride est l’onduleur le plus adapté et le plus performant s’il y a un système de stockage prévu ou envisagé par la suite. Lors de l’étude du projet divers critères seront à prendre en considération qu’il s’agisse de configuration, de coût ou de l’évolution future du système photovoltaïque.

Remarque : Dans le cadre de son activité, votre conseillère Acsolue Energie entend régulièrement dire que le stockage n’est pas encore efficace et maitrisé. Tous les installateurs n’ont pas forcément les compétences pour réaliser de tels dispositifs et certains préfèrent affirmer aux clients que cela n’est pas opérationnel. C’est parfaitement faux, en attestent les systèmes performants mis au point au niveau résidentiel ou professionnel par notre partenaire installateur. Le stockage est loin d’être une fiction et constitue une solution de plus en plus demandée.

4.Onduleur et dispositif de protection en cas de coupure d'électricité, production stoppée

✦ Production interrompue en cas de coupure

En cas de coupure électrique du réseau de distribution, un système photovoltaïque standard ne peut plus produire de courant électrique. Contrairement à une idée fausse très répandue, l’alimentation du réseau est nécessaire pour que la production d’énergie solaire photovoltaïque soit effective. Reprenons quelques informations expliquées précédemment concernant le fonctionnement par couplage/découplage de l’onduleur et qui constitue un dispositif de sécurité….
Si les modules photovoltaïques fournissent une puissance suffisante et si la tension en entrée de l’onduleur atteint une valeur minimale, l’onduleur démarre et se synchronise avec le réseau de distribution, il s’agit du couplage
Lorsqu’il y a couplage, le courant alternatif en sortie de l’onduleur est « calqué » sur le courant du réseau de distribution selon les mêmes caractéristiques électriques, l’onduleur fournit alors un courant d’une tension alternative et de fréquence similaires en valeurs (230 volts et 50 hertz). Le courant ainsi injecté est parfaitement conforme aux normes électriques de sécurité. Si par contre les valeurs détectées ne correspondent pas aux seuils minimums et maximums en raison d’une anomalie sur le réseau de distribution, le couplage ne s’effectue pas, la production photovoltaïque est donc impossible.
De la même manière, l’onduleur assure la sécurité du système par une protection de découplage, ce dispositif constitue une exigence pour la conformité de l’équipement et répond à des normes de sécurité obligatoires. Ainsi, si les valeurs en tension et fréquence détectées ne correspondent plus aux limites autorisées,  l’onduleur se désolidarise et se déconnecte automatiquement, le dispositif de découplage assure instantanément l’arrêt de la production solaire électrique, l’injection est ainsi stoppée

Pour résumer, en cas de coupure, de défaillance, ou d’anomalie sur le réseau, l’onduleur empêche ou stoppe la production d’électricité photovoltaïque. Le générateur, telle une pile non branchée, ne produit pas d’énergie. La production électrique solaire n’étant pas ou plus opérationnelle, la sécurité des biens et personnes est assurée et la sureté du réseau est préservée. Toute intervention éventuelle des techniciens sur le réseau est également sécurisée.
Un système de stockage avec batterie et un dispositif adapté peuvent toutefois permettre d’utiliser l’énergie solaire produite en cas de coupure de l’électricité. Une fonction Back-Up permet l’alimentation d’un circuit priorisé et sécurisé (dédié à certains équipements à privilégier en alimentation). On parle d’un circuit secouru.

5. Emplacement de l'onduleur. Nuisances éventuelles. Où l'installer ?

Les micro-onduleurs sont installés sous les modules, donc en extérieur, la question de l’emplacement ne se pose pas. En revanche, cet emplacement ne facilite pas les interventions en cas de panne et de remplacement puisque cela nécessite de monter sur la toiture et d’enlever le module du système de fixation.
Chez un particulier, l’onduleur de chaîne ou hybride est généralement installé à l’intérieur du logement. Un emplacement un peu isolé et non loin du tableau électrique est privilégié : un garage, un débarras, un couloir…
Les onduleurs sont presque tous conformes à la norme IP65 ou supérieure, ils peuvent donc être installés à l’intérieur ou à l’extérieur. Toutefois, comme tout équipement électrique, il est nécessaire d’opter pour un endroit protégé et ombragé. Un abri ou annexe en extérieur peut être un choix plus adapté selon la configuration.

✦ Voici quelques recommandations et préconisations pour déterminer l’emplacement adéquat :

     ✥ La température

Les onduleurs résistent bien aux températures élevées, ils restent généralement très performants même à des températures ambiantes allant de -25 à 60 °C. L’onduleur génère néanmoins de la chaleur lors de la transformation du courant continu en courant alternatif, cette chaleur est transférée et dissipée dans l’air ambiant. Un emplacement qui bénéficie d’un air ambiant frais favorise donc la dissipation de la chaleur.
Les onduleurs à refroidissement passif transmettent la chaleur à l’air ambiant par convection naturelle (tirage de l’air extérieur et extraction de l’air chaud interne), les onduleurs à refroidissement actif disposent en plus d’un ventilateur intégré.  Le système de refroidissement varie selon le fabricant et la puissance du modèle.
Concernant les onduleurs à refroidissement actif, si la température interne au boitier devient trop importante, le système de ventilation intégré s’enclenche pour permettre le refroidissement nécessaire.
Si la température devient excessive et dépasse le seuil maximal (selon les caractéristiques signalées sur la fiche technique), l’onduleur limite et réduit sa puissance pour éviter une altération des performances trop importante et une dégradation du matériel (surchauffe des composants), on parle de « derating« . L’onduleur signale cette réduction par un message.
Une température trop élevée réduit les performances et le rendement de l’onduleur. Outre la chute des capacités de production en énergie, le fonctionnement prolongé à des températures supérieures aux valeurs maximales peut avoir un effet notable sur la durée de vie de l’onduleur.
En résumé, il est recommandé d’installer l’onduleur dans une zone convenablement ventilée (débit et renouvellement d’air appropriés), idéalement dans un milieu frais et à l’abris de la lumière directe du soleil où la température ne dépassera pas les valeurs spécifiées sur la fiche technique. Le flux d’air autour de l’onduleur ne doit pas être altéré, toute obstruction de l’espace de dégagement permettant la circulation de l’air peut entrainer une dégradation du matériel.

     ✥ L’humidité

Même si les onduleurs sont généralement conformes à la norme IP65, leur installation doit être conforme aux exigences et normes de sécurité comme pour toute installation électrique. La distance avec les arrivées d’eau doit être respectée.
Il faut éviter tout milieu où l’accumulation d’humidité est constatée pour préserver l’onduleur d’une éventuelle corrosion.
Un endroit sec doit donc être privilégié pour l’installation de l’onduleur.

     ✥ La poussière

Un environnement poussiéreux peut compromettre les performances de l’onduleur, l’accumulation de poussière ou un air trop chargé en poussière (environnement agricole par exemple) réduisent la dissipation thermique. Il est ainsi préconisé de choisir un milieu exempt de poussière excessive.

     ✥ La distance

Les câbles électriques imposent une résistance à la circulation du courant (électrons), le flux du courant dans le matériau conducteur génère un échauffement, la dissipation de cette chaleur (effet joule) induit une déperdition d’énergie (chute de tension), on parle de pertes en ligne.
Lors de la conception du système photovoltaïque il est important de limiter au mieux la longueur des câbles pour minimiser les pertes en ligne. Les sections et caractéristiques du câble doivent être adaptées et suffisantes.
Les pertes en ligne sont moins importantes dans un câblage DC (courant continu en avant et entrée de l’onduleur) que dans un câblage AC (courant alternatif en sortie de l’onduleur). Installer l’onduleur au plus proche du tableau électrique est bien entendu la solution idéale, tout en limitant au mieux la distance de câblage jusqu’au générateur photovoltaïque (courant continu).

     ✥ Le poids

L’onduleur doit, bien évidemment, être fixé contre une paroi verticale solide et robuste, capable de supporter le poids de l’appareil mais aussi la chaleur dégagée. Le poids est très variable d’un onduleur à l’autre, il dépend des matériaux utilisés et des technologies dont il dispose.

     ✥ L’accessibilité

Pour veiller au bon fonctionnement de l’onduleur et faciliter toute opération de maintenance ou de remplacement, son accessibilité doit être prise en considération.

     ✥ Les risques et dommages

Les précautions d’usage sont à prendre en considération pour prévenir tout risque de dégradation et dommage.
L’emplacement doit garantir une protection mécanique de l’onduleur. Le choix de l’emplacement doit donc permettre d’éviter les éventuels chocs (dus par exemple à des équipements ou outils qui nécessitent d’être déplacés), et d’éviter l’accès à des animaux qui pourraient endommager l’appareil…
L’onduleur doit être installé à une distance de sécurité de tout matériau inflammable, d’équipements générant une très forte température ou d’une zone présentant un risque d’explosion…

     ✥ Le bruit

Les onduleurs produisent inévitablement du bruit, l’amplitude sonore est variable selon le modèle et le fabricant. Le bruit perçu reste généralement de très faible intensité, il peut être presque inaudible, ou être similaire à un petit ronronnement ou un léger bourdonnement. Un bruit de tic-tac peut également être perçu.
Certains onduleurs sont reconnus très silencieux. L’amplitude sonore peut dépendre des matériaux utilisés et de leur qualité, de la résonance du boitier (un boitier en plastique transmettra moins de son qu’un boitier en métal), de la présence d’un système de ventilation et des technologies employées.
Le bruit dû aux vibrations éventuelles peut être amplifié et/ou transmis par le matériau sur lequel l’onduleur est fixé. Pour éviter ce type de désagrément, il est judicieux de prendre en considération ce facteur pour le choix de l’emplacement.
En résumé, quel que soit le modèle ou la marque, en période de fonctionnement, lorsqu’il y a conversion du courant continu en courant alternatif, un léger bruit est généré. Selon la sensibilité des individus et l’intensité du bruit, la gêne éventuelle occasionnée ne doit pas être négligée. Il est donc préconisé d’installer l’onduleur dans un endroit peu fréquenté et d’éviter les espaces de vie. Tout comme pour l’emplacement d’un tableau électrique, un garage, un sous-sol, un débarras ou une pièce annexe sont autant d’endroits à privilégier pour éviter toute nuisance.

Lors de la conception d’un système photovoltaïque, divers facteurs sont donc à prendre en considération pour déterminer l’emplacement approprié de l’onduleur. L’installation doit être conforme aux exigences et indications prescrites sur la fiche technique. Un emplacement adéquat contribuera à maximiser les performances, à préserver les composants électroniques et à prolonger la durée de vie de l’onduleur.
Il est également sage de prendre en compte les équipements qui pourraient être installés ultérieurement (notamment un système de stockage avec batteries), il faut ainsi considérer la configuration, l’encombrement et l’aspect structurel.

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L’onduleur est un équipement complexe et un élément essentiel d’un système photovoltaïque, ses fonctionnalités et spécificités sont nombreuses.
Lors de l’élaboration d’un projet photovoltaïque et la détermination des équipements, le choix du type d’onduleur se pose et ne doit pas être négligé, il faut garder à l’esprit que son rôle est fondamental. L’onduleur doit correspondre aux attentes et être approprié à la configuration du projet. D’autres critères sont également à prendre en considération, tels que son emplacement et le devenir du système photovoltaïque envisagé.

Acsolue Energie et son partenaire installateur proposent des systèmes photovoltaïques adaptés à vos besoins et objectifs, qu’il s’agisse de micro-onduleurs, d’onduleur de chaîne, ou d’un onduleur hybride associé à un système de stockage, nous trouverons ensemble la solution qui vous convient ! 😉 

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