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Modes d’exploitation et de valorisation de la production photovoltaïque

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Modes d’exploitation et de valorisation de la production photovoltaïque

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L'autoconsommation c'est quoi ?

L’autoconsommation consiste à consommer soi-même l’énergie électrique générée par les panneaux photovoltaïques. Le producteur bénéficie sur place de ses propres ressources en énergie électrique pour alimenter les équipements branchés sur son réseau domestique. Le système photovoltaïque permet ainsi de couvrir une partie de ses besoins en électricité. La consommation est simultanée au moment de la production solaire.
L’énergie non consommée instantanément peut être injectée sur le réseau de distribution ou stockée pour une consommation différée (notamment lorsque la production est moindre ou nulle).
En raison de l’intermittence et les fluctuations de la production photovoltaïque, le taux d’autoconsommation doit idéalement atteindre au moins 40 %.
Chaque kilowattheure d’électricité photovoltaïque produit et consommé est un kilowattheure qui ne sera pas facturé, l’autoconsommation permet ainsi de réduire les factures d’électricité.
Ne pas confondre avec l’autoproduction.  L’autoproduction correspond à la part d’énergie produite et consommée par rapport à l’ensemble de la consommation (consommation totale). Plus l’installation photovoltaïque permet de couvrir vos besoins en électricité plus vous gagnez en autonomie énergétique. Le taux d’autoproduction atteint en moyenne 30 à 50 %. 
Il est important de modifier les habitudes de consommation pour maximiser l’autoconsommation de l’électricité produite en temps réel. L’objectif est donc de faire coïncider au mieux consommation électrique et production photovoltaïque. L’intérêt est donc d’adapter la consommation selon les heures d’ensoleillement et selon la quantité d’énergie produite et disponible.
        ➥ Pour plus de détails, voir l’article  L’énergie solaire photovoltaïque : vente totale, autoconsommation, vente du surplus

En quoi consiste la vente du surplus de l'électricité photovoltaïque ?

Lorsque la production est supérieure à la consommation, il y a un excèdent d’énergie, il est communément appelé surplus.  Le surplus peut être injecté sur le réseau de distribution et être vendu auprès d’un fournisseur d’électricité. 
 La vente du surplus est généralement contractualisée dans le cadre de l’Obligation d’Achat. Grâce à ce dispositif d’Obligation d’Achat*, EDF OA ou l’ELD concernée achète l’énergie électrique en surplus à un tarif réglementé et fixé par arrêté, le contrat est souscrit pour 20 ans. L’installateur doit dans ce cas avoir la certification professionnelle RGE.
Le producteur est totalement libre de choisir le fournisseur apte à acheter son surplus d’électricité. Il peut ainsi choisir de vendre à EDF OA (ou l’ELD concernée) et par la suite à un fournisseur agrée en faisant une demande de transfert de contrat d’Obligation d’Achat. Il peut également choisir de vendre le surplus au marché libre à un fournisseur alternatif qui le propose. Hors contrat d’Obligation d’Achat, les tarifs d’achat sont alors fixés par le fournisseur et sont fluctuants au fil du temps.
        ➥ Pour plus d’informations, voir la question Quel fournisseur peut acheter la production photovoltaïque en surplus ?

Grâce à l’autoconsommation avec vente du surplus, chaque kilowattheure d’électricité photovoltaïque produit est soit consommé soit vendu. L’intégralité de la production est ainsi valorisée.
La vente de l’électricité non consommée permet certes de générer un revenu complémentaire favorisant la rentabilité mais il faut toutefois garder à l’esprit que l’autoconsommation est l’objectif fondamental pour la réelle rentabilité, elle doit être maximisée sur l’ensemble de l’année.
Comme nous l’avons précédemment évoqué, le taux d’autoconsommation doit atteindre au minima atteindre 40 %. Si l’autoconsommation est par exemple de l’ordre de 70 %, alors 30 % de l’énergie produite est injectée sur le réseau.

⚠ L’objectif n’est pas de vendre le plus possible ! Quel que soit le fournisseur qui achète le surplus injecté, le kilowattheure est acheté à un tarif bien inférieur au tarif de l’électricité consommée. Le coût du kWh consommé et payé au fournisseur se situe entre 0,19 et 0,25 € du kilowattheure (en moyenne, taxes comprises, hors frais d’abonnement). Pour rentabiliser l’investissement, il est donc crucial de limiter le surplus et d’atteindre un taux d’autoconsommation le plus élevé possible !

Depuis l’Arrêté Tarifaire du 9 mai 2017, grâce aux incitations financières mises en place, l’autoconsommation avec vente du surplus est devenue le mode de valorisation privilégié par les particuliers.
Note : il est très fréquent d’entendre parler de « revente » de l’électricité, or il s’agit d’une erreur lexicale, l’électricité n’est pas achetée puis revendue. Factuellement, l’électricité est produite puis vendue, on parle donc de vente du surplus ou vente en totalité.

Quel fournisseur peut acheter la production photovoltaïque en surplus ?

Dans le cadre d’une installation photovoltaïque en autoconsommation, le producteur peut choisir de vendre son surplus d’électricité produit. Le producteur est totalement libre de choisir à qui vendre son surplus injecté sur le réseau de distribution. Il peut vendre l’électricité à un fournisseur acheteur obligé ou tout autre fournisseur d’électricité en souscrivant un contrat d’achat.

✥ Transport, distribution et fourniture d’électricité : la distinction pour comprendre à qui vendre l’électricité photovoltaïque :

Pour beaucoup, les notions de transport, de distribution et de fourniture d’électricité restent floues. EDF, fournisseur historique en France, est ainsi souvent confondu avec Enedis, RTE ou EDF OA. Le rôle du fournisseur, qui est aussi acheteur d’électricité, n’est pas non plus réellement connu.
Voici quelques précisions pour clarifier les choses :
➛ RTE : RTE est le gestionnaire de service public responsable du Réseau de Transport d’Electricité à haute et très haute tension. RTE gère l’acheminement de l’électricité depuis les sites de production (centrales nucléaires et hydroélectriques, parcs éoliens et solaires) jusqu’aux postes électriques (et gros industriels). Enedis prend ensuite le relai pour la distribution.
➛ Enedis : il s’agit du gestionnaire national du réseau de distribution d’électricité en France métropolitaine. Enedis gère l’acheminement de l’électricité en basse tension jusque chaque site utilisateur raccordé au réseau (= point de livraison des consommateurs finaux). Enedis est chargé de l’exploitation, l’entretien, la maintenance et le développement du réseau de distribution, il est notamment en charge des raccordements en consommation ou production. Enedis opère sur 95 % du territoire, dans certaines communes ou intercommunalités, les régies historiques sont restées gestionnaires du réseau local, chacune de ces Entreprises Locales de Distribution (ELD) assure les fonctions d’Enedis. Enedis ou l’ELD concernée relève les index de consommation et production et les transmet au fournisseur choisi.
⚠️ Si une centrale photovoltaïque est installée sur un site connecté au réseau, il est obligatoire de déclarer celle-ci au distributeur responsable et de faire les démarches nécessaires (voir sur le site d’Enedis).

➛ le fournisseur d’électricité : le rôle de tout fournisseur est de commercialiser l’énergie auprès de ses clients, il a pour mission d’acheter l’électricité aux producteurs et de la revendre à ses clients. Le fournisseur s’approvisionne auprès des producteurs et assure ensuite la fourniture de l’électricité auprès des consommateurs finaux, il agit donc en tant qu’intermédiaire sur le marché de l’électricité. Chaque fournisseur définit ses offres et tarifs selon les prix négociés et les fluctuations du marché, les prix sont donc très variables. Le consommateur souscrit un contrat de fourniture selon l’offre choisie et qui lui est facturée. Le montant de la facture comprend le prix à payer pour chaque kWh consommé, l’abonnement, les coûts de gestion, les frais d’acheminement, ainsi que toutes les taxes et contributions dues et collectées pour le compte de l’Etat et des gestionnaires des réseaux.
Depuis l’ouverture des marchés de l’électricité à la concurrence en 2007, le consommateur est libre de choisir son fournisseur d’électricité (sauf si le réseau est géré par une ELD qui reste généralement l’unique fournisseur possible). Le consommateur peut choisir une offre au tarif réglementé de vente (TRV) fixé par les pouvoirs publics et uniquement proposée par EDF (ou l’ELD concernée). Il est également possible d’opter pour une offre de marché aux tarifs librement fixés par le fournisseur, qu’il s’agisse d’EDF ou de tout autre fournisseur dit alternatif.
En France, il existe une quarantaine de fournisseurs alternatifs : EDF, ENGIE, TotalEnergies, Plenitude (Eni(Italien)), Iberdrola (espagnol), Énercoop, EkWateur, Mint Energy, Octopus Energy, Elmy,… Certains d’entre eux se sont implantés sur le marché français et certains se sont positionnés sur le segment de l’électricité verte.
➛ EDF OA : le dispositif d’Obligation d’Achat (OA) permet aux producteurs d’énergie renouvelable de bénéficier d’une garantie d’achat de l’électricité produite sur le long terme. Le contrat d’Obligation d’Achat est soumis à conditions et impose notamment la certification professionnelle RGE de l’installateur. Le fournisseur d’énergie historique EDF a été mandaté par l’état pour acheter l’énergie produite. EDF, via son entité dédiée EDF Obligation d’Achat (EDF OA), est ainsi l’acheteur obligé par défaut. EDF OA a donc l’obligation légale d’acheter l’électricité photovoltaïque injectée sur le réseau public. Le tarif est fixé par les pouvoirs publics par arrêtés tarifaires. L’ELD concernée a la même obligation d’achat si le réseau n’est pas géré par Enedis. A la demande du producteur, le contrat d’Obligation d’Achat peut par la suite être transféré à un fournisseur ayant obtenu l’agrément de se substituer à EDF OA (voir plus loin).
       ➥ Pour plus d’informations, voir la question Quelles sont les aides financières pour une installation photovoltaïque ? 
➛ fournisseur d’électricité et acheteur hors EDF OA : certains fournisseurs d’électricité proposent d’acheter le surplus d’électricité injecté sur le réseau hors dispositif d’Obligation d’Achat. Le fournisseur détermine le tarif d’achat et les conditions.

✥ Vente de la production photovoltaïque : choix du fournisseur / acheteur d’électricité

Le producteur propriétaire d’une installation photovoltaïque peut soit vendre la totalité de l’électricité produite en souscrivant un contrat d’Obligation d’Achat avec EDF-OA, soit autoconsommer sa production.
Si l’installation photovoltaïque est destinée à l’autoconsommation, le producteur peut choisir de vendre le surplus d’électricité produit et injecté sur le réseau. Une fois la mise en service et le raccordement effectués, chaque kWh injecté est comptabilisé grâce au Linky.
Lorsque le producteur souhaite vendre le surplus d’électricité injecté sur le réseau de distribution, le choix de l’acheteur lui revient.
Trois options sont possibles :
bénéficier du dispositif d’Obligation d’Achat et vendre le surplus de production à EDF OA (ou l’ELD).
bénéficier du dispositif d’Obligation d’Achat et vendre le surplus de production à un fournisseur ayant obtenu l’agrément nécessaire. Attention, EDF OA doit cependant être le primo-contractant, seul l’acheteur obligé par défaut est en mesure d’établir le Contrat d’Obligation d’Achat, le producteur peut ensuite faire une demande de transfert de contrat à l’acheteur agréé de son choix. Le producteur doit effectuer sa demande entre le 1er janvier et le 30 septembre pour un transfert au 1er janvier de l’année suivante, au-delà de cette date la prise d’effet de la cession est décalée à l’année suivante. Les conditions tarifaires du contrat et sa date d’échéance ne peuvent être modifiées. Si le producteur bénéficie d’une prime à l’investissement, les éventuels montants dus à compter du transfert du contrat sont réglés par l’acheteur agréé. Le transfert du contrat à un acheteur agréé est irréversible, il est impossible de revenir à EDF OA, le producteur peut néanmoins changer d’acheteur agréé par la suite. Plusieurs fournisseurs ont obtenu l’agrément dont Ekwateur, Enercoop, Iberdrola… Liste disponible sur ecologie.gouv.fr.
       ➥ Voir la procédure de transfert sur le site d’Enedis 
vendre le surplus de production au marché libre à un fournisseur alternatif qui le propose. Hors contrat d’Obligation d’Achat, les tarifs d’achat sont alors fixés par le fournisseur et sont fluctuants au fil du temps. Cette solution peut être notamment souhaitée par le producteur si les conditions nécessaires à l’obtention du Contrat d’Obligation d’Achat ne sont pas respectées (le producteur n’a pas fait appel à un installateur RGE par exemple). Attention, certains fournisseurs proposant l’achat de la production peuvent exiger de devenir également le fournisseur d’électricité (pour la consommation donc). Il est important de bien se renseigner sur toutes les obligations et conditions du contrat à souscrire et de comparer les offres. Il faut notamment vérifier et comparer les tarifs d’achat du kWh (électricité produite en surplus) et les coûts des éventuels droits d’entrée (ou autre service payant). Bien entendu, si l’acheteur doit devenir le fournisseur, le coût de l’abonnement et des tarifs de vente du kWh (électricité consommée) sont à étudier avec attention.

Tout consommateur d’électricité peut choisir son fournisseur, de la même manière tout producteur propriétaire d’une installation photovoltaïque peut choisir le fournisseur pour la vente de son surplus de production. La décision est personnelle mais doit être murement réfléchie en prenant en compte tous les aspects.

Quel est l'intérêt de la vente totale de la production photovoltaïque ?

L’intégralité de l’électricité produite peut être vendue pour générer des revenus. On parle de vente totale ou vente en totalité. En revanche, la vente totale ne permet pas de consommer sa propre production d’électricité photovoltaïque, aucune économie sur la facture énergétique ne peut être réalisée.
 Dans le cadre de l’Obligation d’Achat, un fournisseur d’énergie obligé rachète la production d’électricité. Un contrat d’achat est établi pour une durée de 20 ans.
 Chaque kilowattheure d’électricité photovoltaïque est injecté sur le réseau de distribution et acheté au producteur à un tarif règlementé selon la puissance de l’installation. La rémunération de l’énergie photovoltaïque est ainsi déterminée conformément aux dispositions de l’arrêté en vigueur, l’acheteur a l’obligation légale de respecter le prix d’achat fixé par arrêté. La vente totale n’est pas accessible en Obligation d’Achat en-dessous ou au-delà de certains seuils de puissances.
       ➥ Voir article Le solaire photovoltaïque : aides, conditions, obligation d’achat, tarifs d’achat et primes en 2025
 Une fois le contrat arrivé à échéance, il est possible d’autoconsommer l’énergie produite ou de la vendre auprès d’un fournisseur apte à l’acheter.

Une installation photovoltaïque permet-elle d'être totalement autonome en électricité ?

Si l’autoconsommation est le mode d’exploitation choisi, le système photovoltaïque permet d’assurer localement une partie des besoins énergétiques. Plus l’installation photovoltaïque permet de couvrir vos besoins en électricité plus vous gagnez en autonomie énergétique et réduisez vos dépenses en électricité. C’est effectivement le but ! Il est toutefois illusoire de penser que la facture d’électricité sera presque ou totalement effacée. Point de miracle, la production photovoltaïque ne peut en aucun cas couvrir TOUS vos besoins !
Atteindre l’indépendance énergétique totale est une ambition aussi tentante qu’attrayante mais parfaitement irréaliste et non réalisable avec un système photovoltaïque « standard ».
L’énergie solaire photovoltaïque est uniquement disponible le jour lorsque le rayonnement est suffisant, alors que les besoins en électricité s’étalent et fluctuent sur 24 h. En outre, l’énergie produite doit être consommée instantanément, or chaque journée est ponctuée de périodes où la production photovoltaïque disponible est insuffisante pour couvrir l’ensemble des besoins instantanés et de périodes où inversement la production est trop importante (l’excédent est injecté sur le réseau).
Le dimensionnement de la puissance d’une installation photovoltaïque doit logiquement permettre d’atteindre un taux d’autoconsommation* minimal de 40 % en moyenne pour une rentabilité économique acceptable. Concernant l’indépendance énergétique, le taux d’autoproduction* atteint en moyenne 30 à 50 %.

  * autoconsommation = quantité d’électricité consommée sur place sur la quantité d’électricité
  * autoproduction = quantité d’électricité produite et consommée sur la quantité totale d’électricité consommée. produite.

L’autonomie totale (autoproduction = 100%) signifie que l’on peut s’affranchir du réseau de distribution, or une indépendance similaire à un site isolé (non raccordé au réseau) nécessite un dispositif de stockage conséquent et des équipements adaptés.
 Si le souhait du producteur est d’atteindre une plus grande autonomie énergétique (ou autonomie totale) il est donc possible de stocker la production en surplus grâce à un système avec chargeur et batteries de stockage. Il s’agit de la solution idéale pour optimiser l’énergie produite et éviter de voir tout le surplus de production injecté sur le réseau. Le stockage favorise la consommation de l’énergie produite : l’autoconsommation est soit simultanée au moment de production ou différée si les conditions ont été suffisantes pour charger les batteries. Le producteur continue ainsi à bénéficier de sa propre énergie lorsque la production est insuffisante ou nulle, ou lors d’une coupure d’électricité.
Un système permettant le stockage induit inévitablement un coût d’investissement supplémentaire. Si cette solution est certes plus onéreuse, elle constitue néanmoins une option très performante en termes d’autoconsommation. Et contrairement à ce qui est souvent entendu, les équipements sont parfaitement opérationnels. Un tel système relève d’un choix de confort et / ou de sécurité pour se prémunir des défaillances du réseau de distribution, mais aussi d’une volonté d’autoconsommer le plus possible et, in fine, d’être encore plus indépendant du réseau de distribution. Le dimensionnement doit être étudié avec attention en fonction des besoins et le degré d’autonomie souhaité.

La production photovoltaïque permet-elle de charger la batterie d'un véhicule électrique ?

Oui, bien sûr ! Votre installation photovoltaïque produit de l’énergie électrique, l’énergie produite disponible peut donc être utilisée pour charger la batterie de votre véhicule électrique. L’avantage économique et écologique est indéniable. Mais cette réponse doit être nuancée.  Il est illusoire de penser qu’une installation photovoltaïque peut fournir toute l’énergie nécessaire pour recharger intégralement et tout le temps la batterie d’un véhicule électrique.
Il faut impérativement garder à l’esprit que la faisabilité de charge grâce à l’énergie solaire dépend principalement de la production d’énergie électrique de l’installation, de la quantité d’énergie nécessaire pour recharger la batterie électrique, et le temps requis pour atteindre la charge souhaitée. Ces 3 critères dépendent eux-mêmes de divers paramètres dont il faut impérativement tenir compte.

✥ Paramètres / Contraintes à prendre en considération :

la capacité de la batterie du véhicule électrique : tout dépend du modèle de la voiture (et version).  Plus la capacité de la batterie, exprimée en kWh, est élevée, plus l’autonomie est grande, mais cela implique également que la quantité d’énergie en kWh et le temps nécessaires à la charge sont importants.
⤷ la capacité de production de l’installation photovoltaïque : elle dépend de la puissance installée et des conditions d’exposition (localisation, orientation, inclinaison, ombrage). L’énergie nécessaire à la charge de la batterie s’ajoute à la consommation électrique des autres équipements utilisés et en fonctionnement. La puissance de l’installation photovoltaïque a-t-elle été étudiée en tenant compte des besoins de charge ?
l’ensoleillement et la période de l’année (intensité et durée d’irradiation) : la production fluctue selon le moment de la journée et de l’année, et selon les conditions météorologiques. La durée de production est elle aussi variable. Certains jours, certains moments, et certaines périodes de l’année sont moins propices à la production d’énergie et de facto à la charge de la batterie.
⤷ le surplus restant disponible selon la consommation des autres équipements : l’énergie solaire convertie en électricité permet de couvrir partiellement ou intégralement la consommation électrique des équipements en fonctionnement. Si la production est supérieure à la consommation, le surplus d’énergie restant disponible, donc non consommé en simultané, peut être utilisé pour recharger la batterie du véhicule. Ces kilowattheures en excédent seront-ils suffisants pour atteindre le taux de charge souhaité et au moment voulu ? Ne l’oubliez pas, l’énergie produite comme vos besoins fluctuent au fil du temps !
⤷ la puissance de la prise utilisée pour la recharge : elle est variable selon le type de prise (l’intensité du courant, donc en ampères, en dépend). *.  Prise classique : puissance max 2,4 kW (risque de surchauffe). Prise renforcée : puissance max 3,2 kW. Borne de recharge murale type wallbox : puissances de 3,7 kW ou 7,4 kW utilisables sur un réseau monophasé, puissances de 11 kW ou 22 kW nécessitant un réseau triphasé. Plus la puissance de charge est élevée, plus le temps de charge est réduit, c’est l’avantage, mais il est aussi plus difficile de compter uniquement sur l’énergie de source solaire pour faire « le plein » en kWh ! Dans les faits, plus vous souhaitez profiter d’un temps de charge rapide grâce une prise de grande puissance, moins il est probable d’être en autosuffisance en énergie électrique au moment de la charge. Or, une consommation supérieure à la production implique de soutirer les kWh manquants au réseau de distribution.
* A domicile la charge est en courant alternatif converti en courant continu par le chargeur embarqué. La puissance ne peut être supérieure à la puissance du compteur en kVA (ex : une puissance de charge de 7,4 kW nécessite un compteur de 9 kVA minimum). Selon le modèle de la voiture, la puissance de charge de la batterie peut être bridée (puissance max de 11 kWh par exemple).
⤷ les besoins en termes de charge requise (partielle ou complète) selon les kilomètres parcourus quotidiennement (= kWh consommés) : la recharge en nombre de kWh dépend de la capacité de la batterie et bien entendu des kilomètres parcourus. Le taux de recharge nécessaire fluctue selon le nombre de kWh consommés et donc de la distance parcourue. Les kWh produits et le temps nécessaire seront-ils suffisants pour charger la batterie et atteindre l’autonomie dont vous avez besoin ? Ceci est d’autant plus problématique pendant les mois d’hiver lorsque l’ensoleillement est moindre et sur une plage horaire plus restreinte.  Vous faudra-t-il une recharge partielle, très modeste ou complète ? Et à quelle fréquence ?
⤷ le temps nécessaire à la charge : la durée de charge dépend de la capacité de la batterie en kWh, du type de prise et du taux de charge souhaité et nécessaire selon le nombre de kilomètres parcourus (= kWh consommés). Plus le nombre de kWh nécessaires est élevé, plus il faut du temps pour charger. C’est une évidence, mais si l’objectif est de recharger le plus possible grâce à l’énergie solaire, tout dépendra bien entendu de la quantité d’énergie produite et restant disponible. Non seulement la production est tributaire de la puissance installée et des conditions d’ensoleillement, mais le nombre d’heures de rayonnement solaire (donc de production) ne correspond pas forcément à la durée nécessaire pour recharger au taux désiré… et c’est d’autant plus vrai en hiver.
⤷ la présence du véhicule durant le temps de production : sans système de stockage de l’énergie, il est nécessaire que le véhicule électrique soit présent pour permettre la charge durant le temps de production, donc pendant les heures de luminosité. C’est évident, certes, mais d’un point de vue pragmatique est-ce réellement possible ? Où êtes-vous en journée ? Sur une semaine êtes-vous souvent absent ? Cet aspect peut constituer une réelle problématique, surtout pour les propriétaires en activité et généralement absents en journée, et au moins 4 à 5 jours par semaine. Or la plupart du temps, ce sont justement les personnes actives travaillant hors domicile qui parcourent le plus de distances quotidiennement (= consommation de kWh).

✥ Atteindre une autoconsommation optimale en chargeant la batterie d’une voiture électrique

Une installation photovoltaïque en autoconsommation est conçue pour vous permettre de couvrir une partie de vos besoins en électricité (= autoproduction), vous gagnez ainsi en autonomie énergétique et réduisez votre facture d’électricité. Plus vous consommez votre production, plus votre autoconsommation est grande.
 L’étude de votre projet photovoltaïque permet de dimensionner votre installation pour atteindre la meilleure autoconsommation et la meilleure autoproduction possible sur l’ensemble de l’année.
Le taux d’autoconsommation se situe en moyenne entre 30 et 40%, l’autoconsommation étant généralement maximale durant l’hiver (besoins en électricité plus élevés et production photovoltaïque réduite).
Toute l’énergie produite et non consommée est injectée sur le réseau. Si vous autoconsommez 40% de votre production, 60% de l’énergie produite est injectée et vendue (si contrat de vente). La plupart du temps, vous injectez peu durant l’hiver et beaucoup aux beaux jours (sauf s’il y a une piscine ou si un système de climatisation est en fonctionnement à cette période, ce qui favorise alors l’autoconsommation estivale).
Même si votre installation a été dimensionnée hors considération des éventuels besoins pour charger une voiture électrique, vous savez qu’il vous sera malgré tout possible d’utiliser le surplus d’énergie produit (inévitable) pour charger votre batterie !
La possibilité d’utiliser le surplus d’électricité pour charger la batterie de votre véhicule est un moyen très efficace d’accroitre de manière optimale l’autoconsommation. Certes l’énergie n’est pas injectée et ne génère pas de revenus, néanmoins mais chaque kilowattheure produit et consommé pour la charge n’est pas facturé auprès du fournisseur d’électricité ou à une borne de recharge publique ! En plus d’être économique, c’est écologique !
Pour maximiser l’autoconsommation et avoir plus de liberté en termes de moments de recharge, un système de stockage peut être envisagé. Outre les valeurs programmées dont vous pourriez disposer avec votre borne, il existe également des systèmes intelligents de gestion de l’énergie permettant un « pilotage » et une répartition ajustée selon vos souhaits. Ces dispositifs permettent donc d’adapter et réguler la puissance de charge (gestion dynamique de la charge) mais aussi de minimiser la consommation d’électricité du réseau tout en prenant en compte la production de source solaire.
En rechargeant la batterie de votre voiture grâce l’énergie solaire, l’expression « faire le plein d’énergie » prend tout son sens !

     ✥ Combien de panneaux faut-il pour assurer la charge d’une batterie d’une voiture électrique ?

C’est en réalité une question piège !
  1. vous l’avez vu plus haut, vos besoins pour charger une batterie dépendent de sa capacité et des kilomètres parcourus, donc des kWh consommés. De même, la production photovoltaïque est variable, elle dépend de la puissance installée, des conditions d’exposition du site d’exploitation, de la localisation, du moment du jour et de l’année, et de la météo… Alors il n’y a pas de réponse toute faite, chaque cas est spécifique !
  2. votre véhicule sera-t-il vraiment tout le temps présent durant les moments de production (et donc d’ensoleillement) ? Roulez-vous uniquement la nuit ? Non, en général vous vous déplacez le jour, vous ne pouvez donc pas tout le temps utiliser l’intégralité de l’électricité générée pendant la journée.
  3. il est parfaitement utopique de penser que l’énergie solaire pourra permettre dans tous les cas d’alimenter une batterie de voiture durant tous les mois de l’année. La production hivernale étant moindre et sur une plage horaire réduite, il est assez peu probable de garantir une recharge de batterie à hauteur des besoins, à moins bien sûr de parcourir vraiment très peu de kilomètres ou d’avoir une installation photovoltaïque de puissance conséquente. Et en espérant que le soleil sera au RDV pendant les heures de luminosité !
  4. une installation photovoltaïque est rarement destinée à uniquement recharger une batterie de véhicule (sauf si un dispositif de stockage a été prévu à cet effet). L’objectif est généralement de couvrir une partie de l’ensemble des besoins en électricité, il faut donc tenir de la consommation de tous les équipements… en plus de celle possiblement consacrée à la charge de votre batterie.
 la vraie bonne réponse : ne vous dispensez pas d’une étude appropriée pour évaluer la puissance nécessaire de l’installation photovoltaïque. Lorsque l’un des objectifs est d’assurer la charge d’une batterie de véhicule, l’enjeu n’est pas seulement la rentabilité économique, il convient également de considérer la pertinence « pratique ». Pour éviter les déconvenues, passez en revue tous les points évoqués précédemment dans la rubrique Paramètres / Contraintes à prendre en considération et posez-vous les bonnes questions ! 😉

     ✥ Exemple pour mieux comprendre : batterie de 52 kWh / installation photovoltaïque de 3 kWc

⤷ Bon à savoir :
  n’oubliez pas qu’en conditions réelles, l’autonomie annoncée d’une batterie sera moindre et notamment l’hiver.
  ‣ prenez en compte une perte d’énergie lors de la recharge (variable selon la batterie, la prise, le câble, la température…)
Considérons une voiture électrique dotée d’une batterie de 52 kWh offrant une autonomie maximale de 400 km environ (WLTP). Pour cet exemple, nous nous basons ici sur une autonomie de 340 km (soit – 15%) et une perte lors de la charge de l’ordre de 10 % (cela peut aller bien au-delà toutefois).
  Quelques chiffres et calculs :
  Consommation / 100 km :  15,3 kWh (52×100/340), ce qui nécessite 16,8 kWh lors de la charge (+ 10 %)
  ‣  une recharge de 80 % nécessite 45,5 kWh (52×80% + 10%) et assure une autonomie de 272 km (340×80%)
    temps de charge (prise renforcée) = 45,5 / 3,2 = 14,2 heures
  ‣
 une recharge de 50 % nécessite 28,6 kWh (52×50% + 10%) et assure une autonomie de 170 km (340×50%)
    temps de charge (prise renforcée) = 28,6 / 3,2 = 8,9 heures
  une recharge de 20 % nécessite 11,4 kWh (52×20% + 10%) et assure une autonomie de   68 km (340×20%)
    temps de charge (prise renforcée) = 11,4 / 3,2 = 3,6 heures
       ➻ Pour préserver la batterie et ses performances, le taux de charge idéal se situe entre 20 et 80%. Au-delà de 80%, la vitesse de recharge diminue considérablement.
Imaginons une installation photovoltaïque à Bordeaux d’une puissance crête de 3 kWc (= puissance maximale en conditions idéales, dites STC (Conditions de Test Stantard de laboratoire)), mais en conditions réelle les panneaux délivrent entre 75 et 85% de leur puissance maximale (selon la localisation, l’orientation, l’inclinaison, l’ombrage, la température, l’ensoleillement, le matériel…), nous considérons ici un taux de 85% :
  puissance max en conditions réelles -15% :  2550 W environ (pendant 1h ➛ 2,55 kWh)
  ‣ production estimée sur une journée d’été par beau temps : entre 16 et 18 kWh (en tout ≃ 440 kWh en juillet)
     essentiel de la production sur 8h, production maximale sur 4 h environ
  ‣ production estimée sur une journée d’hiver : entre 1,5 et 7,5 kWh (en tout ≃ 150 kWh en janvier)
     essentiel de production sur 5h, production maximale sur 2h environ
Analyse : nous vous laissons croiser toutes ces données en fonction des scénarios que vous souhaitez imaginer.  Nous constatons néanmoins qu’une recharge à 20 % est envisageable durant une journée d’été et si la consommation des autres équipements est très faible (charge 20% = 11,4 kWh, production max = 18kWh). Attention, la production ne pouvant excéder 2,55 kWh, le temps de charge sera supérieur à 3,6 heures si l’énergie vient exclusivement des panneaux. En hiver, une recharge à 10 %, même sans tenir des autres équipements, devient beaucoup moins réalisable et encore faut-il que la voiture soit en charge durant les heures les plus propices à la production maximale… et qu’il fasse beau. Mission impossible quelle que soit la saison pour une charge à 50 % en une journée ! Il faudra soutirer de l’énergie au réseau de distribution pour compléter la charge.

🔆 N’oubliez pas un point important : certes l’énergie de source solaire n’est pas seulement utilisée pour recharger votre batterie, toutefois votre batterie vous permet d’utiliser l’électricité produite en excédent donc de maximiser votre autoconsommation !

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