Le Vrai du Faux

Le vrai du faux sur le solaire photovoltaïque :
idées reçues, infos et intox...

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Le solaire photovoltaïque est une source d’énergie renouvelable dont le développement constitue un axe fondamental pour la transition énergétique.
L’engouement pour cette technologie qui permet de convertir le rayonnement solaire en énergie électrique est indéniable, pourtant le solaire photovoltaïque est la cible de nombreux préjugés et idées reçues.
Dans cette rubrique nous faisons un tour d’horizon des affirmations et critiques les plus répandues afin de démêler le vrai du faux.
Clichés, rumeurs, idées préconçues, désinformation, arguments justifiés : voici un petit décryptage pour faire la lumière.

Accès rapides en un clic :

1

Les panneaux photovoltaïques sont peu ou mal recyclés

Faux

En France comme partout en Europe, le recyclage des panneaux photovoltaïques est une obligation légale.
Comme pour tous les déchets DEEE, une éco-participation est versée pour contribuer à leur recyclage et à la valorisation des matériaux.
En France, c’est l’éco-organisme SOREN qui est chargé de la collecte et du traitement des panneaux photovoltaïques en fin de vie.
Aujourd’hui, le taux de recyclage des matériaux d’un panneau photovoltaïque atteint presque 95%. Les diverses fractions de matériaux dissociées sont dirigées vers les filières respectives de recyclage pour y être valorisées.
    ➥ Voir article Le recyclage des panneaux solaires photovoltaïques

2

Les panneaux photovoltaïques contiennent des terres rares

Faux

Une grande polémique concerne l’utilisation de terres rares, métaux pas si rares, mais dont l’extraction, l’exploitation minière et le raffinage sont très polluants et donc controversés. ‍Il s’agit de matières premières stratégiques pour la fabrication des équipements de haute technologie. Les modules de silicium cristallin couvrent 95% du marché photovoltaïque, or, ils sont totalement exempts de ces métaux.
Le silicium est obtenu à partir de la silice contenue notamment dans le quartz et le sable. Le silicium est l’élément chimique le plus abondant sur Terre après l’oxygène.
Les technologies photovoltaïques en « couches minces » ont recours à de petites quantités de métaux potentiellement critiques et rares. Ce ne sont toutefois pas non plus des terres rares.
    ➥ Voir article Composition et assemblage d’un panneau photovoltaïque 

3

Les panneaux photovoltaïques ne produisent pas d'électricité s'il y a une coupure de courant

Vrai

Effectivement, et malheureusement, une installation photovoltaïque « classique » ne permet pas de se prémunir d’une coupure de courant.
Un système photovoltaïque est doté d’un dispositif de sécurité afin d’empêcher d’injecter l’électricité potentiellement produite sur le réseau si ce dernier est défaillant. C’est une obligation légale afin de sécuriser le réseau et toute intervention des techniciens.
Ainsi, sans un équipement spécifique, les panneaux photovoltaïques ne peuvent en aucun cas produire de l’électricité en cas de panne du réseau. 
En cas de coupure de courant, seul un système de stockage avec batterie(s) et onduleur adapté peut permettre de continuer à bénéficier de l’énergie produite. Selon la quantité d’énergie stockée, cette électricité disponible permet une alimentation de secours. Certains onduleurs en mode back-up peuvent permettre de maintenir l’alimentation grâce l’énergie stockée disponible ou l’énergie produite par le générateur photovoltaïque  (injection sur le réseau impossible). Les coupures de courant étant toutefois généralement rares, l’intérêt de tels dispositifs (plus coûteux) est surtout de gagner en autonomie. L’énergie produite peut alors être consommée la nuit ou lorsque le rayonnement solaire est insuffisant. 
    ➥ Voir article Installation solaire photovoltaïque : l’onduleur. Fonctions, rôles et types

4

Les panneaux solaires photovoltaïques ont une durée de vie limitée à 20 ans

Faux

Le solaire photovoltaïque est une technologie mature, les premières cellules opérationnelles ont été créées et utilisées dans les 1950. Aujourd’hui, le recul et les études permettent d’affirmer que la durée de vie moyenne d’un panneau photovoltaïque cristallin est comprise entre 30 et 40 ans. Les performances et rendements ne cessent de progresser au profit d’une longévité toujours plus grande.
En général, les fabricants garantissent au moins 80 à 85% environ de la puissance nominale initiale après 25 ans. Au-delà de cette échéance, même si la capacité de production d’énergie diminue quelque peu au fil du temps, elle est loin de justifier un remplacement. Les panneaux continueront à produire et à rentabiliser l’investissement pendant encore bien des années…
    ➥ Voir section fiabilité, article Pourquoi passer à l’énergie solaire ? Les atouts du photovoltaïque et ses limites

5

Une installation photovoltaïque n'est pas rentable

Faux

En général, le retour sur investissement se situe entre 9 et 12 ans si l’installation a été réalisée par un installateur professionnel. Un tel temps de retour implique bien entendu un équipement adapté, de qualité, convenablement dimensionné et bien posé.
L’installation va permettre de générer chaque année des économies sur la facture énergétique et/ou de générer des revenus grâce à la vente de la production électrique. La vente du surplus ou la vente totale est possible en souscrivant un contrat auprès d’un acheteur d’électricité d’origine renouvelable. En faisant appel à un installateur RGE il est possible de bénéficier d’un Contrat d’Obligation d’Achat (rachat garanti pendant 20 ans).
Le coût a considérablement chuté tandis que les progrès technologiques ont permis d’augmenter les performances et rendements. Il faut néanmoins rester très vigilant concernant les offres qui sont proposées. Chacun doit garder à l’esprit un critère fondamental :  si le coût de l’installation est trop élevé, le retour sur investissement ne sera pas pertinent. C’est tout simple, plus le coût est élevé, plus le temps de retour sera long.
La rentabilité est liée à la longévité, les performances et rendements de plus en plus élevés des panneaux et à la hausse constante du prix de l’électricité. Les économies sur la facture énergétique sont immédiates, elles dépendent de la production électrique effectivement générée et de l’autoconsommation (part d’électricité consommée sur la quantité d’énergie produite, soit en moyenne une économie de 0,20 € environ par kWh). Or, plus la part d’énergie produite et consommée sur la totalité d’électricité consommée est importante plus l’autonomie énergétique est grande, c’est ce que l’on appelle l’autoproduction. 

    ➥ Voir section rentabilité, article Pourquoi passer à l’énergie solaire ? Les atouts du photovoltaïque et ses limites

6

Les panneaux photovoltaïques attirent la foudre et résistent mal aux aléas climatiques

Faux

Si la pose des panneaux photovoltaïques a été réalisée dans les règles de l’art, les risques de dégâts et dégradations liés aux intempéries sont infimes. En cas d’orage, la structure et la composition des panneaux n’augmentent pas les risques d’attirer  la foudre. Par ailleurs, tout système photovoltaïque est doté d’au moins un coffret de protection avec parafoudre et disjoncteurs. Dans de rares cas un micro-onduleur peut être endommagé par une extrême surtension induite par la foudre tombée à grande proximité, il devra simplement être remplacé (tous les autres restant opérationnels durant ce temps).
Les panneaux convenablement installés sur des systèmes de fixation aux normes peuvent résister à des vents très très violents.
Le verre trempé de qualité solaire est spécifiquement conçu pour résister aux agressions extérieures et éventuels chocs. La conception d’un panneau est prévue pour maintenir l’étanchéité et l’isolation, elle permet de protéger des aléas environnementaux et climatiques (pluie, grêle, vent, air salin, sable…). Ils sont d’ailleurs obligatoirement soumis à des tests.
En cas de phénomène météorologique extrême, l’assurance habitation permet de couvrir les éventuels dégâts. Attention à informer l’assureur de la présence d’un système photovoltaïque !
    ➥ Voir article Composition et assemblage d’un panneau photovoltaïque 

7

La fabrication d'un panneau photovoltaïque est énergivore

Vrai

Un panneau photovoltaïque est notamment composé de verre, d’aluminium et de silicium. Chacun de ces matériaux nécessite une transformation des matières premières. La fabrication du silicium qui constitue les cellules est la plus énergivore. Le silicium obtenu à partir de la silice, un composé minéral, doit être extrait par carboréduction. Le silicium obtenu est ensuite purifié et cristallisé par fontes successives pour obtenir ce que l’on appelle des lingots de silicium de très grande pureté, dits de grade solaire. Les lingots sont découpés en plaquettes, et celles-ci subissent divers traitements pour devenir des cellules photovoltaïques. Toutes ces étapes sont effectivement très énergivores et ont un impact environnemental indéniable même si les recherches sont actives pour améliorer les procédés et technologies.
‍Néanmoins, en 1,5 à 3 années de production, un système photovoltaïque produit et restitue toute l’énergie nécessaire à son cycle de vie complet (fabrication de tous les composants et équipements, transport et recyclage compris). Le temps de retour énergétique est finalement très court si l’on considère la durée d’exploitation d’un système photovoltaïque estimée à plus de 30 ans.
    ➥ Voir article Processus de fabrication d’un panneau panneau photovoltaïque cristallin et des cellules de silicium

8

Une installation photovoltaïques permet de produire une électricité décarbonée

Vrai

Toutes les études sérieuses démontrent qu’une installation photovoltaïque produit et restitue plus d’énergie que celle nécessaire au cours de son cycle de vie complet. Selon les équipements utilisés et l’irradiation solaire du site, un système photovoltaïque rembourse sa dette énergétique en moins de 3 ans. Ainsi sur sa durée de vie comprise entre 30 et 40 ans, il permet de produire et restituer au moins 9 fois plus d’énergie qu’il n’en exige. 
L’énergie solaire est une énergie renouvelable, propre et verte. Pendant toute la durée d’exploitation d’un système photovoltaïque, la conversion de l’énergie solaire en énergie électrique ne génère aucune émission de dioxyde de carbone (CO2) ou autre gaz à effet de serre. Aucun rejet ou déchet radioactif n’en résulte non plus.
Non seulement durant le fonctionnement d’un système photovoltaïque la dette énergétique est compensée, mais de surcroît, en se substituant à une autre source d’énergie moins vertueuse, l’énergie solaire permet de réduire l’impact environnemental (et  de diminuer la facture énergétique). Chaque kilowattheure photovoltaïque produit -et qui sera inéluctablement consommé- permet d’éviter l’émission de CO2 et ne contribue pas au réchauffement climatique. La production d’énergie décarbonée est effective sur une bien longue période, le bilan carbone est indubitablement positif.
➥ Voir section Une énergie inépuisable et propre, article Pourquoi passer à l’énergie solaire ? Les atouts du photovoltaïque et ses limites

9

S'il n'y a pas de soleil, les panneaux photovoltaïques ne produisent pas d'électricité

Faux

Certes, un système photovoltaïque ne permet pas de produire de l’électricité en continu, l’intermittence est incontestable. La production électrique d’un système photovoltaïque est variable et irrégulière, elle dépend de l’ensoleillement et fluctue selon l’heure de la journée, la saison, et les conditions météorologiques, notamment la nébulosité. Une cellule photovoltaïque permet de convertir l’énergie des photons lumineux en énergie électrique, mais l’exposition directe au soleil n’est pas nécessaire. Même si la couverture nuageuse est importante, la luminosité reste suffisante pour générer une production d’énergie, elle est moindre, mais elle permet malgré tout de couvrir une partie des besoins en électricité.
La météo est un facteur de variation de la production, et la saisonnalité a elle aussi une incidence. La production d’énergie est plus importante l’été qu’en hiver en raison d’un rayonnement plus intense, le soleil est au plus haut, l’incidence des rayons lumineux est la plus favorable et la plage horaire d’ensoleillement est en outre plus longue. La production est donc maximale aux beaux jours, ce qui ne coïncide pas forcément à la période où la consommation est la plus importante, c’est un fait et le propre du photovoltaïque dont chacun a conscience.
   ➥ Voir sections Variabilité et intermittence de production, article Pourquoi passer à l’énergie solaire ? Les atouts du photovoltaïque et ses limites

10

Une installation photovoltaïque permet d'être pratiquement autonome en électricité

Faux

Un système photovoltaïque vous permet d’assurer localement une partie de vos besoins énergétiques. Chaque kWh produit et autoconsommé est un kWh de moins acheté auprès du fournisseur, vous gagnez donc en indépendance énergétique. Il est toutefois illusoire de penser que la facture d’électricité sera presque ou totalement effacée. La promesse d’atteindre l’indépendance énergétique est alléchante mais parfaitement utopique avec un système photovoltaïque « standard ». En réalité, s’affranchir du réseau de distribution nécessite un dispositif de stockage conséquent.
Point de miracle, la production photovoltaïque ne peut en aucun cas couvrir TOUS vos besoins ! Quelques questions aux réponses évidentes permettent de percevoir la raison logique : la consommation est-elle parfaitement nulle et inexistante le soir et la nuit ? Que se passe-t-il lorsque la production est moindre en hiver ou par temps très couvert ? Les jours sont plus courts en hiver, la durée d’éclairement et donc de production peut-elle être suffisante pour couvrir les besoins sur 24h ?
Une étude sérieuse de votre projet doit permettre de dimensionner la puissance du système de manière optimale afin d’atteindre une autoconsommation raisonnable et une rentabilité économique pertinente. Une installation photovoltaïque permet généralement d’atteindre un taux d’autoproduction annuel compris entre 30 et 50 % (= indépendance énergétique). Une autoconsommation satisfaisante se situe entre 30 et 40 % en moyenne (part d’énergie consommée sur la quantité d’énergie produite).
    ➥ Voir article Le solaire photovoltaïque : recommandations et mises en garde. Abus et arnaques

11

Les aides publiques permettent de financer presque intégralement votre installation photovoltaïque

Faux

Pour encourager le déploiement du solaire photovoltaïque, des aides financières ont été mises en place. Toutefois, et en aucun cas, elles ne peuvent couvrir le montant de l’investissement, il s’agit de mesures incitatives destinées à assurer une meilleure rentabilité et à favoriser l’accès à cette source d’énergie renouvelable.
1 : Le dispositif d’Obligation d’Achat de l’électricité d’origine renouvelable institué en février 2000 : EDF et les ELD ont été mandatées par l’état pour racheter l’énergie produite à un tarif réglementé et garanti pendant 20 ans.  Le principe consiste à vendre la totalité de l’énergie produite. Le prix d’achat en vente totale est fixé par arrêté et révisé chaque trimestre, il dépend de la puissance installée en kilowatt-crête (kWc).
Depuis 2017, il est également possible de consommer sa propre énergie photovoltaïque afin de réduire la facture d’électricité, et de vendre l’excédent à un tarif règlementé. Il s’agit de l’autoconsommation avec vente du surplus. Le montant actuel s’élève à 12,69 c€ par kWh injecté pour une puissance ne dépassant pas 9 kWc, et de 7,61 c€ par kWh pour une puissance comprise entre 9 et 100 kWc.

2 : La Prime à l’Investissement dans le cadre du dispositif d’Obligation d’Achat : elle est uniquement octroyée s’il y a autoconsommation, son montant dépend de la puissance installée en kWc. Depuis novembre 2022, pour les installations jusqu’à 9 kWc, un versement unique du montant intégral de la prime est effectué un an après la prise d’effet du contrat. En 2024, selon le dernier arrêté en vigueur, le montant est de 220 €/kWc pour une puissance ≤ 3 kWc, soit 660 € pour 3 kWc.  Au-delà d’une puissance de 3 kWc jusqu’à 9 kWc la prime s’élève à 160 €/kWc, et son montant est de 190 €/kWc pour une puissance entre 9 et 36 kWc. Au-delà et jusqu’à 100 kWc, elle est de 100 €/kWh. 
Pour bénéficier du dispositif d’Obligation d’Achat, un contrat est souscrit et certaines conditions doivent être respectées. L’installation doit notamment être réalisée par un professionnel certifié RGE. Les installations au sol de moins de 500 kWc ne sont pas éligibles.
3 : La TVA à 10 % : si la puissance est ≤ 3 kWc, l’acheteur peut bénéficier d’une TVA à 10 % (sous conditions).
 ⚠ Il est interdit de cumuler les primes et tarifs liés à l’Obligation d’Achat avec tout autre soutien public financier (local, régional, national ou de l’Union européenne).
⚠ Les installations solaires photovoltaïques ne sont pas éligibles à l’éco-prêt à taux zéro, dit éco-PTZ, ni au crédit d’impôt (Ma Prime Rénov’), ni à la prime CEE.
  ➥ Voir article  Le solaire photovoltaïque :  aides, conditions, Obligation d’Achat. Tarifs d’achat et primes en 2024

12

Une installation photovoltaïques est rentable seulement dans le sud de la France

Faux

Il n’est pas rare d’entendre dire que le solaire photovoltaïque ne produit convenablement que s’il fait beau et chaud. Sa pertinence se limiterait ainsi uniquement dans les régions très ensoleillées du sud de la France !
Rappelons que les panneaux photovoltaïques ont seulement besoin de luminosité, ils convertissent l’énergie des photons lumineux en électricité et ils ne sont pas destinés à produire de la chaleur contrairement aux panneaux thermiques. La chaleur n’est  pas nécessaire à la production d’électricité photovoltaïque, en outre, ce n’est pas parce qu’il fait chaud que les panneaux photovoltaïques produiront mieux, bien au contraire ! En effet, le rendement en énergie accuse une perte sensible lorsque les températures sont trop élevées.
En France, le rayonnement solaire ou plus exactement l’irradiation solaire est suffisante partout pour justifier une installation photovoltaïque. Si les régions les plus ensoleillées sont plus propices à la production photovoltaïque, le solaire photovoltaïque reste pertinent dans les régions moins gâtées en ensoleillement et ce même si la production annuelle est certes moindre. L’Allemagne et les Pays-Bas ne sont-ils pas en tête du classement européen des producteurs d’énergie photovoltaïque ?
Sans oublier qu’une centrale photovoltaïque produit de l’énergie même par temps nuageux.
    ➥ Voir article Fonctionnement d’un panneau solaire photovoltaïque. Notions générales

13

Une installation photovoltaïque doit impérativement être orientée vers le sud

Faux

Pour une production optimale, les panneaux d’une installation photovoltaïque idéale sont orientés plein sud (azimut de 0° par rapport au sud), sur un support parfaitement exposé au soleil, en respectant une inclinaison de 30° à 35°, et aucune ombre portée ne doit les occulter. Dans la réalité, cette configuration idéale est généralement éloignée des possibilités d’installation.
Dans l’hémisphère nord, le soleil se lève à l’est, passe au plus haut de sa trajectoire lorsqu’il est plein sud (midi solaire), et se couche à l’ouest. L’orientation idéale pour un panneau solaire est donc plein sud. Une telle exposition permet de capter le maximum de rayons lumineux et donc d’énergie tout au long de la journée.
Selon la surface disponible, les modules peuvent être installés sur un ou plusieurs pans. Si l’orientation au sud est à privilégier, les panneaux peuvent néanmoins être installés sur des pans exposés au sud-ouest ou sud-est, à l’est comme à l’ouest. La production ne sera certes pas aussi importante mais la rentabilité sera toujours au rendez-vous. Si les capteurs sont répartis sur des pans orientés à l’est et à l’ouest, la production sera alors étalée sur une plage horaire plus importante, elle débutera plus tôt le matin et cessera plus tard en fin de journée. Une installation orientée au nord n’est pas souhaitable bien entendu.
L’étude du projet permet d’évaluer la meilleure implantation pour une production optimale tout en proposant un dimensionnement de la puissance adapté. L’inclinaison est également à prendre en considération ainsi que l’éventuel impact d’ombre. Une inclinaison comprise entre 10° et 45° est adaptée.
Lorsqu’il y a autoconsommation, l’intérêt est de maximiser la consommation de l’énergie produite et donc de synchroniser au mieux la consommation avec les moments de production. Si les membres d’une famille sont généralement absents en journée et de retour vers 17h, une installation orientée au sud-ouest ou à l’ouest peut tout à fait être pertinente, les besoins en énergie du foyer étant plus importants en deuxième partie de journée.
Si le dimensionnement et l’implantation sont cohérents, le système photovoltaïque doit généralement permettre une autoconsommation et une autoproduction minimales de 30% sur l’ensemble d’une année.
➥ Voir section modularité et adaptabilité, article  Pourquoi passer à l’énergie solaire ? Les atouts du photovoltaïque et ses limites

14

14. Pour bénéficier des aides publiques, votre système photovoltaïque doit être installé par un professionnel RGE

Vrai

Le choix de l’installateur vous incombe et constitue une étape cruciale. Le premier critère de choix repose sur les qualifications. Le label RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) permet d’identifier une entreprise qualifiée dans le domaine des énergies renouvelables et les travaux de rénovation énergétique. Ce label de qualité reconnait officiellement les compétences et les bonnes pratiques de l’installateur. L’entreprise doit se conformer à certaines exigences, qu’il s’agisse du respect des règles professionnelles, des textes réglementaires, des obligations administratives et légales et des normes de sécurité. Pour l’installation d’un système photovoltaïque, l’entreprise doit avoir la certification RGE QualiPV ou RGE Qualifelec SPV.
Dans le cadre du dispositif d’Obligation d’Achat, pour bénéficier du tarif d’achat réglementé de l’électricité produite et de la Prime à l’Investissement s’il y a autoconsommation, la certification professionnelle RGE de l’installateur constitue une condition impérative d’éligibilité.
Le certificat fait entre autres mention du numéro d’agrément, de la date de validité, de la puissance concernée, et des polices d’assurance responsabilité civile générale et décennale souscrites obligatoires. Vous l’avez compris, une entreprise RGE QualiPV/Qualifelec doit impérativement disposer des garanties décennales et responsabilité civile, les travaux engagés étant couverts, ces assurances constituent une sécurité et une protection pour vos biens et votre investissement.
    ➥ Voir article Le solaire photovoltaïque : recommandations et mises en garde. Abus et arnaque

15

15. Lorsqu'il y a un incendie, les pompiers n'interviennent pas s'il y a une installation photovoltaïque

Faux

Pensez-vous réellement que les pompiers vont regarder votre maison brûler sans lever le petit doigt ? Avec ou sans présence d’un système photovoltaïque, les sapeurs-pompiers des SDIS sont tenus d’intervenir sur tous types d’incendies. La présence d’une installation photovoltaïque nécessite toutefois une adaptation des procédures opérationnelles. Ainsi, chaque SDIS (Service Départemental d’Incendie et de Secours) formule une liste de prescriptions spécifiques, et des consignes particulières d’intervention sont établies.
Lutter contre un incendie présente des dangers, si le bâtiment est équipé de panneaux solaires, les risques sont effectivement accrus et doivent être pris en compte (électrocution, chute de matériels, brûlures au contact des surfaces vitrées…).
Pour permettre aux sapeurs-pompiers d’intervenir le plus efficacement possible, il est important de signaler la présence d’une installation photovoltaïque lors de l’appel téléphonique ou lorsqu’ils arrivent sur le site. Ils seront ainsi à même d’anticiper sur les diverses actions à mener et prêts à employer des techniques similaires à celles utilisées pour combattre des feux électriques. L’une des premières actions consistera à identifier les circuits électriques liés au système photovoltaïque et à couper le courant. Rappelons qu’une installation photovoltaïque doit être validée par un visa du Consuel (Comité National pour la Sécurité des Usagers de l’Electricité) qui atteste de la conformité aux normes de sécurité (équipements et signalétiques compris). Une installation convenablement réalisée doit, entre autres, comporter le ou les coffrets de protection permettant en outre de couper le courant. Les sapeurs-pompiers tâcheront également de déterminer le cheminement des câbles et l’emplacement des divers équipements, notamment du ou des onduleurs. Les risques identifiés et les mesures de sécurité prises permettront de mener l’intervention dans les meilleures conditions possibles.
    ➥ Exemple des mesures types : lien du SDIS70

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Pour toute information, merci de nous contacter à l’adresse suivante : contact@acslolue-energie.fr

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